Détente des cours du brut, prises de bénéfices dans le secteur pétrolier

Pour la première fois depuis le 24 mai, le cours du baril de Brent (pétrole de la mer du Nord) pour livraison en septembre est repassé sous les 28 dollars vendredi. A 16h30, il cotait 27,92 dollars contre 28,30 dollars à l'ouverture et 28,27 dollars jeudi soir.Le prix du panier de brut de l'OPEP est quant à lui tombé sous le seuil de 27 dollars, alors qu'il avait dépassé 28 dollars mercredi.Raison de cette détente des cours, l'Opep devrait entériner prochainement un relèvement de ses quotas de production. Lundi, le président du cartel, Ali Rodriguez, avait indiqué avoir demandé à ses collègues de se préparer à une augmentation de 500.000 barils par jour d'ici la fin du mois, si les cours, qui ont excédé 30 dollars ces dernières semaines, restaient élevés. Les choses se sont précisées jeudi lorsque le Nigérian Rilwanu Lukman, secrétaire général de l'organisation, a assuré que l'Opep augmenterait sa production si nécessaire, sans forcément se conformer au mécanisme de hausse automatique de la production. Par ailleurs, "le marché est de plus en plus convaincu que l'Arabie saoudite offre davantage de pétrole, avec ou sans l'OPEP", estiment les experts de la maison de courtage GNI. Selon des sources industrielles, l'Arabie saoudite, premier producteur mondial, a d'ores et déjà augmenté sa production de 250.000 barils par jour et compte encore ouvrir ses vannes d'autant à partir du 1er août. La baisse des prix du brut entraînait dans son sillage plusieurs valeurs françaises du secteur pétrolier, qui subissaient des prises de bénéfices en fin d'après-midi vendredi. Parmi les parapétrolières, le titre Bouygues Offshore était le plus sévèrement sanctionné. Vers 17h, l'action abandonnait 5,18% à 55,85 euros, enregistrant une quatrième séance consécutive de baisse. Elle restait toutefois en hausse de près de 50% depuis le début de l'année. Les titres Technip et Coflexip étaient quant à eux quasiment stables en fin de séance.Du côté des pétrolières, TotalFinaElf subissait également des dégagements sensibles, abandonnant 3,51% à 156,8 euros. La société a vu sa valorisation chuter de près de 14% depuis le début de l'année.
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