Bic rebondit sur ses perspectives bénéficiaires

Bic repart à la hausse. Le groupe de grande consommation a annoncé ce jeudi une progression de 34% de son résultat net 1999 par rapport à l'année précédente, à 103 millions d'euros (677 millions de francs). A la Bourse de Paris, l'action grimpait de plus de 8%, à 42,11 euros, après avoir été un moment réservée à la hausse. Pourtant, il s'agit d'un " effet d'optique " : le chiffre de 1999 comportait une provision pour restructuration de 53 millions d'euros (350 millions de francs). Hors exceptionnel, le bénéfice net affiche une légère décrue, de l'ordre de 4% à . Cette petite baisse s'explique en partie par une perte de change liée à des couvertures hasardeuses sur le dollar en début d'année 1999, que CDC Bourse estime à 16 millions d'euros (104 millions de francs), par un taux d'imposition supérieur à celui de 1998, et par l'amortissement exceptionnel pris sur l'écart d'acquisition des stylos Schaeffer. Autre explication avancée par les analystes, la hausse du pétrole a pesé sur les marges en renchérissant le coût des matières plastiques, le nerf de la guerre pour une société comme Bic qui a trois métiers principaux : les stylos, les rasoirs et les briquets, tous trois gros consommateurs de plastique. Ainsi, le résultat opérationnel a grimpé de seulement 3%, à 227 millions d'euros (1,497 milliard de francs), pour un chiffre d'affaires de 1,33 milliard d'euros (8,77 milliards de francs). Pas de quoi paniquer à priori puisque la marge d'exploitation s'élève toujours à près de 17%, un " niveau que beaucoup de groupes de grande consommation envieraient à Bic ", selon un expert qui note que " l'entreprise ne se trouve pas dans une situation de crise et bénéficie d'un bilan sain ".D'autant plus que le groupe ne se paie pas très cher aujourd'hui - son PER 2000 est de 20 et devrait bénéficier de plus en plus de bonne tenue de l'économie mondiale, en tant que groupe désormais fortement internationalisé - Bic réalise 91% de son chiffre d'affaires hors de France. Ce sont donc les perspectives que le marché salue aujourd'hui. Un facteur de soutien du cours pourrait venir de la cession de Guy Laroche, puisque cette décision participerait à recentrer l'entreprise sur ses trois métiers principaux.
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