AsiaBooster veut favoriser la conquête des marchés asiatiques par les start-up occidentales

Créée en mars dernier par Loïc Féry et Nicolas Barré, la société Asiabooster se veut être un accélérateur de développement asiatique pour les start-up occidentales. " Aujourd'hui, l'Asie n'apparaît pas dans les stratégies de développement des start-up, pourtant il y a de formidables fenêtres d'opportunité dans ces pays, explique Loïc Féry, CEO d'Asiabooster. En Asie, hors Japon, il y a aujourd'hui 35 millions d'Internautes et il y en aura 200 millions en 2003. De plus, en raison du coût de l'accès, les Internautes ont un fort pouvoir d'achat. " Afin d'accompagner le développement asiatique de ses clients, Asiabooster crée, avec eux, une joint-venture à 50-50 et en prend la direction pendant quelques mois, avant de recruter un manager local." Nous avons vocation à être un partenaire opérationnel, c'est-à-dire que nous prenons en charge le recrutement, le marketing, mais également la traduction technique du site. Par ailleurs, nous leur donnons un accès au financement, puisque la joint-venture a vocation à accueillir un investisseur asiatique ", poursuit le responsable. Selon AsiaBooster, le continent asiatique se divise en trois marchés, chacun à aborder de façon différente : " En raison de leurs forts taux de pénétration, il faut aller très rapidement à Taïwan, en Corée, à Singapour et à Hong Kong. En Inde et en Chine, qui représenteront, en 2003, 85 % des Internautes et 75 % du commerce électronique, il faut aborder une stratégie à moyen terme, c'est-à-dire se positionner sans développement agressif. Enfin, les Européens doivent élaborer une stratégie de présence aux Philippines, en Malaisie et en Indonésie, qui sont des marchés niches mais encore handicapés par des problèmes logistiques, notamment de livraison ou d'équipement en cartes bancaires ", juge Loïc Féry. Pour l'instant, Asiabooster, qui dispose de bureaux à Hong Kong, à Shanghaï et se prépare à en ouvrir à Taïwan, Séoul ou Singapour, a signé la création de 2 joint-ventures, avec un ASP français et une société anglaise proposant des applications pour portails financiers. " Nous privilégions les dossiers avec une composante technologique forte, afin de mettre en place des barrières à l'entrée et éviter que le concept soit trop facilement dupliqué ", estime le responsable. Asiabooster se rémunère sur les plus-values réalisées par les joint-ventures mais également en commercialisant aux sociétés intéressées des études de marché sur une implantation asiatique. " Il ne s'agit que de produits d'appel, nous n'avons pas vocation à devenir un cabinet de conseil. "Afin de financer son développement et de recruter 12 salariés, Asiabooster a levé 1 millions en mars dernier, auprès de business-angels asiatiques. La société se prépare à lever 5 millions de dollars dans le courant du mois d'août prochain, auprès d'incubateurs européens et d'un VC disposant d'opérations en Asie. " Cette levée de fonds va nous permettre de développer nos infrastructures, de recruter 30 personnes, de mettre en place une plate-forme technique à Singapour, mais également de prendre des participations dans les joint-ventures, ce qui représente un investissement de près de 200 K$ ", conclut Loïc Féry. Asiabooster prévoit de créer 2 ou 3 joint-ventures par trimestre et devrait atteindre l'équilibre financier mi-2002, date à laquelle la société réalisera sa première sortie du capital d'une joint-venture.
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