L'incubateur StartupAvenue maintient le cap

Dix mois après sa création et malgré les interrogations surgies ici et là autour de la pertinence du modèle des incubateurs, StartupAvenue, créé par Daniel Sfez et Alain Lévy n'entend pas ralentir son rythme de croissance. Désormais confortablement installé sur 1.500 mètres carrés d'un hôtel particulier du Marais, à Paris, la société accueille déjà sept start-up et entend bien tenir son objectif initial de dix sociétés " en résidence " à la fin décembre. Centrée d'emblée sur les activités business-to-business, StartupAvenue a moins profité que certains autres incubateurs de la vague médiatique du printemps dernier. Aujourd'hui, alors que la vague est retombée, Alain Lévy tient à réaffirmer la pertinence du modèle de l'incubation : " ce qui fait la réussite d'une start-up, c'est le triangle formé par un marché bien identifié, un projet et une équipe. Mais l'important, ce sont les liens entre les trois angles. " Des liens que StartupAvenue entend bien renforcer pour les sociétés de son portefeuille, que les projets incubés viennent de l'extérieur ou aient été développés en interne. Aux pionniers que sont SugarExpress (portail de la communauté sucrière) et Actiplace (plate-forme B to B pour les surplus industriels), sont venus s'ajouter ces dernières semaines cinq sociétés : B-to-B Avenue (site d'information sur l'Internet business to business), Weborama (spécialiste de la mesure et de la qualification d'audience en ASP), Backup Avenue (service de sauvegarde en ligne), Visiospace (technologie permettant de transformer des images à deux dimensions en environnements 3D) et Calligraal (projet d'édition électronique développé en coopération avec Jacques Attali).Actionnaire à 100% - avant le recrutement des équipes dirigeantes - des projets développés en interne (SugarExpress, B to B Avenue et Backup Avenue), StartupAvenue prend une participation de 20 à 30% dans les autres projets. " Notre objectif est de les garder six à neuf mois en incubation, explique Alain Lévy. Mais les rythmes de développement ralentissent. Désormais, l'âge décisif pour une start-up n'est plus le passage des neuf ou douze premiers mois, mais plutôt celui des dix-huit mois. S'il faut un peu plus de temps, nous le prendrons ". StartupAvenue, qui emploie désormais 20 personnes, soit deux fois plus qu'avant l'été, revendique une approche de son métier très " proche du terrain ". Sans négliger la veille technologique facilitée par une présence permanente à Boston, au Massachusetts Institute of Technology, et un partenariat étroit avec PricewaterhouseCoopers, également actionnaire de la société. L'incubateur, qui disposait de 40 millions de francs depuis sa création - apportés par les fondateurs, PricewaterhouseCoopers, Apollo Invest et des business angels - n'est pas pressé de lever de nouveaux fonds, même si un nouveau tour de table est prévu d'ici juin 2001. Des fonds qui doivent servir à alimenter le flux d'investissements - StartupAvenue vise une vingtaine de participations en rythme de croisière - et le développement international. Mais Alain Lévy se veut prudent sur ce dernier point : " l'essaimage européen est très cher. Nous avons des contacts en Espagne et en Italie, nous utilisons les réseaux qui nous sont proches, ceux de Price et de Publicis. Mais nous avons retardé l'ouverture d'un incubateur en Espagne ".
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