Medisite rejoint le club des web entreprises françaises ayant levé plus de 100 millions de francs

/>La médecine en ligne n'a pas dit son dernier mot. Alors que les déboires financiers des Américains Drkoop et PlanetRx n'incitent pas à l'optimisme pour ce secteur, le portail français Medisite frappe un grand coup en annonçant un second tour de table de 102 MF. Cette opération de financement, qui place Medisite dans le club très restreint des entreprises Web hexagonales ayant récolté cette année 100 millions de francs ou plus (Travelprice, Celtipharm, CanalWeb, Wineandco, Aquarelle, FTD, ProXChange, Kelkoo, Free), a été menée par ING Barings. Signant un apport de 45 millions de francs, la banque d'affaires est épaulée par la Société Générale Asset Management, qui injecte 20 millions de francs dans le sited'information médicale, ainsi que par Apax Partners et Pechel Industries, qui apportent chacun 16 millions de francs à Medisite. Le solde des fonds apportés se répartit entre Altamir (4 millions de francs) et la direction de Medisite. L'opération permet à Apax Partners, qui gère Altamir, de renouveler sa confiance à un site dans lequel il avait déjà investi 22 MF en novembre dernier.Développant une offre d'information aussi bien b-to-b (via Medisite-pro.fr que b-to-c (via Medisite.fr), Medisite entend bien utiliser son pactole pour s'imposer comme un leader de l'eSanté en Europe et franchir le cap symbolique du million de visiteurs mensuels d'ici à décembre 2001. Pour ce faire, le service travaillera à l'enrichissement de son offre de contenu, notamment via le lancement d'une chaîne en ligne médicale dont le nom serait Medisite TV.Medisite, qui mettra en place des communautés, renforcera également son offre b-to-b tout en étudiant d'éventuelles opérations de croissance externe. Enfin, le site soignera sa communication après avoir lancé en février un effort promotionnel en ligne de quatre mois, confié à Australie et bénéficiant d'un budget mensuel de 400 KF.En affichant clairement ses ambitions européennes et en bouclant cette levée de fonds d'envergure, Medisite pourrait bien redistribuer les cartes du marché français de la santé en ligne, jusque-là dominé médiatiquement par Medcost.Ayant signé son entrée sur le Nouveau marché en juin, cette société privilégienéanmoins des prestations b-to-b (eProcurement, marketplace pharmaceutique,consulting Web, hébergement de sites), développant toutefois un portail vertical d'informations médicales professionnelles.Sur le marché du contenu, le véritable challenger de Medisite pourrait plutôt prendre la forme de Doctissimo, un site grand public qui affichait 5 millions de pages vues en juin dernier. Fort d'une levée de fonds de 60 millions de francs (apportés pour 80 % par leFonds Partenaires Gestion) bouclée en décembre dernier, Doctissimo n'a toutefois pas entamé de grandes manœuvres sur le front du contenu b-to-b.Si l'eSanté hexagonale voit donc poindre des leaders en puissance et dotés de forts capitaux, les observateurs ne manqueront pas de se référer à la situation actuelle du secteur outre-Atlantique. Après avoir connu une véritable période d'euphorie financière, celui-ci semble aujourd'hui plongé dans le marasme. Drkoop et PlanetRx, les deux ténors américains cotés sur le Nasdaq, connaissent ainsi des difficultés financières criantes et se voient contraints à serrer leur ceinture. Victimes de pertes semestrielles importantes (58,2 M$ pour Drkoop), ces deux sites évoluent tous les deux sous le seuil des 2 $ sur le Nasdaq, et ont dernièrement procédé à d'importantslicenciements afin de repousser des banqueroutes annoncées.
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