Infomédiation choisit de segmenter son offre commerciale sur trois sites

Deux mois à peine après le lancement de son site d'achat Webavantages, la start-up Infomédiation a choisi d'infléchir sa stratégie, en lançant deux nouveaux sites : Comparer-les-prix.fr qui, comme son nom l'indique, offre un moteur de comparaison de prix, et PageShopping, un annuaire des sites marchands du monde entier assurant la livraison de leurs produits en France. "Tous ces services restent intégrés à Webavantages, dont l'offre première est un programme de fidélisation réunissant 43 sites marchands, explique Thierry Gilmaire, responsable marketing de l'entreprise. Mais les enquêtes menées avant le lancement auprès des consommateurs, y compris internautes, nous ont montré que nous étions un peu en avance par rapport aux habitudes des internautes et aux habitudes du marché. Les consommateurs nous ont poussé à simplifier notre offre". L'objectif de l'offre "éclatée" en trois sites est donc de toucher des publics différents : Webavantages, en mettant l'accent sur la fidélisation, vise les web-acheteurs réguliers, tandis que Comparer-les-prix et PageShopping ciblent des internautes intéressés mais pas forcément décidés à passer immédiatement à l'acte."Le principe 'un site/une fonction' permet de comuniquer plus efficacement", explique Thierry Gilmaire. Et alors que PageShopping et Comparer-les-prix viennent tout juste d'être ouverts, les trois sites fonctionnent déjà sur un rythme de 150 000 pages vues par mois."Infomediation n'exclut pas de poursuivre dans cette voie en ouvrant dans les prochains mois de nouveaux sites, offrant de nouveaux services. Et table pour son "réseau de sites"sur deux millions de pages vues au premier trimestre 2001.Cette réorientation modifie sensiblement le modèle économique d'Infomédiation : alors que les commissions sur les ventes générées par le site demeurent la principale source de revenus de Webavantages, Comparer-les-prix et PageShopping devraient retirer l'essentiel de leur chiffre d'affaires de la publicité. Mais la création des nouveaux sites n'a pratiquement engendré aucun coût supplémentaire. Et les fondateurs de l'entreprise espèrent qu'elle leur permettra d'atteindre plus tôt que prévu l'équilibre financier. "Nous tablons sur l'équilibre d'exploitation début 2001, contre 2003 initialement", précise Thierry Gilmaire. Le budget de communication, lui, ne sera pas multiplié par le nombre de sites : "soit nous divisons en trois les dépenses prévues à l'origine, soit nous concentrons l'effort de communication sur un seul site en pariant sur l'effet de réseau, explique Thierry Gilmaire. Quoi qu'il en soit, nous allons plutôt vers une réduction du budget global de communication par rapport au business-plan du début de l'année". Autant d'arguments destinés aussi à rassurer de potentiels investisseurs, alors qu'Infomediation tarde à boucler son deuxième tour de table de cinq millions d'euros, initialement prévu pour le début de l'été. La société avait levé cinq millions de francs en février dernier, auprès de CEA-Europe et CGBI.
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