Japon : accord pour la cession de la NCB à Softbank

- Les autorités de tutelle du secteur bancaire japonais ont signé une lettre d'intention pour le rachat par un consortium d'investisseurs menés par Softbank de la banque faillie Nippon Credit Bank. L'accord n'a pas de caractère contraignant sur le plan légal, mais le consortium - qui unit Softbank, l'assureur Tokyo Marine & Fire et la société de leasing Orix - a obtenu le droit exclusif de négocier et conclure un accord d'ici le 9 juillet. Le délai pourra être repoussé en cas d'accord entre les repreneurs et le Deposit Insurance Corp, le fonds de garantie des dépôts. Softbank et ses partenaires "envisagent d'inviter d'autres institutions financières (à participer à l'opération) en tant que co-investisseurs et le Deposit Insurance Corp a accepté" cette possibilité. Le consortium s'est engagé à financer 80% du coût d'acquisition mais espère aussi recevoir des fonds supplémentaires d'institutions étrangères et de banques régionales pour couvrir les 20% restant. Le groupement piloté par l'investisseur en valeurs internet Softbank va verser 1 milliard de yens pour les 3,5 milliards d'actions ordinaires actuelles de Nippon Credit Bank et 100 autres milliards pour acquérir 333,33 millions de nouvelles actions ordinaires nouvelles émises pour l'occasion. En outre, la NCB pourra "demander au gouvernement d'acheter 800 millions de nouvelles actions privilégiées (issues séparément) pour 240 milliards de yens", selon le communiqué. Ces actions pourront être converties en actions ordinaires, cinq ans après leur émission. L'accord ne précise pas le montant des compensations prévues en cas de pertes sur les créances douteuses de NCB. Le fonds de garantie des dépôts "compensera les pertes de NCB en fonction du bilan (de la banque) au niveau de la maison-mère", a indiqué le communiqué. La NCB avait fait faillite en octobre 1998 sous le poids d'énormes créances douteuses. Elle a renoué avec les profits durant l'exercice 1999-2000, afficha t un bénéfice de 112 millions de yens (1,1 million d'euros). Ses créances douteuses dépassaient 1 092 milliards de yens (10,7 milliards d'euros) au 31 mars, contre 3 494,2 milliards de yens un an plus tôt. Softbank avait bénéficié d'un premier accord exclusif pour négocier la reprise de l'établissement. Mais les discussions avec la Commission publique de restructuration financière (FRC) avaient été interrompues mercredi dernier, achoppant apparemment sur le montant des fonds publics que le consortium souhaitait voir réinjectés dans la NCB.
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