Softbank de nouveau favori pour la reprise de NCB

Sans doute des concessions, peut-être une surenchère : on ignore encore dans quelles conditions Softbank a retourné en sa faveur le dossier de la reprise de la Nippon Credit Bank, cet établissement financier en faillite et en quête d'un repreneur. Mais, alors que sa candidature avait subi un sérieux revers mercredi dernier, le consortium réunissant Softbank, l'assureur Tokyo Marine & Fire et la société de leasing Orix est de nouveau favori. Même s'il n'est officiellement plus l'interlocuteur exclusif de la Commission publique de restructuration financière (FRC), chargée du dossier NCB, le consortium a semble-t-il poursuivi les discussions avec elle pendant tout le week-end. Et ces négociations semblaient de nouveau en voie d'aboutir rapidement. L'objectif affiché de la FRC est de boucler la cessions de la NCB avant le 25 juin, date des élections législatives anticipées au Japon.Softbank et ses alliés auraient notamment fait des concessions sur le montant des fonds publics qu'ils souhaitent voir injectés dans la NCB pour nettoyer son bilan. Softbank s'est parallèlement donné les moyens de refinancer NCB en cas de victoire : jeudi, le groupe a annoncé avoir vendu 3,16 millions d'actions Yahoo!. L'opération a permis au groupe de dégager une plus-value de 336 millions de dollars. La participation de Softbank dans le portail américain est ainsi passée de 23,18 à 22,58%.Autre élément nouveau favorable à Softbank : le retrait, annoncé lundi, d'un autre candidat sérieux à la reprise de NCB, le groupe d'investissement américain Cerberus Partners. Ces informations ont favorisé Softbank en Bourse : l'action a gagné 11,14% lundi, pour clôturer à 19 950 yens. Masayoshi Son a plusieurs fois souligné l'importance de la reprise de NCB pour sa stratégie de développement dans la finance en ligne. Softbank, déjà actionnaire du courtier sur Internet E*Trade, fait en effet de ce segment l'une de ses priorités.La NCB avait fait faillite en octobre 1998 sous le poids d'énormes créances douteuses. Elle a renoué avec les profits durant l'exercice 1999-2000, afficha t un bénéfice de 112 millions de yens (1,1 million d'euros). Ses créances douteuses dépassaient 1 092 milliards de yens (10,7 milliards d'euros) au 31 mars, contre 3 494,2 milliards de yens un an plus tôt.
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