Liberty Surf aurait refusé une offre de rachat de Tiscali

Les actionnaires de Liberty Surf auraient refusé une offre de rachat du fournisseur d'accès italien Tiscali, affirme vendredi le Wall Street Journal dans son édition européenne.Citant des sources proches des négciations, le quotidien précise que Bernard Arnault, actionnaire de Liberty Surf à hauteur de 35% via le holding Europ@Web, tout comme le britannique Kingfisher, aurait jugé trop peu élevée l'offre de Tiscali. Contacté, Liberty Surf s'est refusée à tout commentaire. Liberty Surf, qui dispute à Free.fr la place de premier fournisseur d'accès gratuit avec 1,2 millions de comptes ouverts, ne cache pas depuis quelques semaines être à la recherche d'une alliance européenne. Dans une interview à Reuters la semaine dernière, le PDG du fournisseur d'accès, Pierre Besnainou, avait reconnu qu'un rapprochement avec un opérateur de télécoms représenterait "un intérêt stratégiquement et économiquement" et s'était dit "ouvert à une réflexion sur une alliance".Mercredi, au cours de l'assemblée générale des actionnaires, Pierre Besnainou il a précisé que le développement européen du groupe se ferait en se "recentrant sur les marchés clé" que sont la France, la Grande-Bretagne, l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne. "En ce qui concerne l'Allemagne et l'Italie, nous n'irons dans ces pays que lorsque nous aurons scellé des alliances nous permettant d'être un acteur majeur", a-t-il ajouté. L'allié potentiel favori de Liberty Surf semble être Suez-Lyonnaise des Eaux. Ce dispose en effet d'un argument de poids : son alliance avec Groupe Arnault sur le marché de la boucle locale radio (BLR), puisqu'ils détiennent chacun 18% de l'opérateur FirstMark, qui vient d'obtenir une licence nationale de BLR. Le président de Suez-Lyonnaise, Gérard Mestrallet, n'exclut pas l'extension de cette alliance pour la constitution d'un tour de table candidat à une licence UMTS (mobiles de troisième génération). Dans un entretien au Figaro Economie, il estimait récemment que "notre coopération avec le groupe Arnault a très bien marché dans la boucle locale radio. Elle pourrait s'étendre à d'autres domaines, car certaines participations d'Europ@web, telles que Liberty Surf, peuvent apporter des contenus intéressants pour des développement multimédia, par exemple l'UMTS". Les perspectives d'une alliance peinent à redonner de l'élan au titre Liberty Surf : en milieu de matinée vendredi à Paris, l'action perdait 1,04% à la Bourse de Paris, à 32,20 euros.
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