Liberty Surf dément être en "négociations avancées" pour trouver un repreneur

L'action Liberty Surf a gagné 3,08% jeudià la Bourse de Paris, clôturant à 30,77 euros, alors que le fournisseur d'accès a démenti les informations du quotidien Les Echos selon lesquelles il serait en "négociations avancées" sur un rachat par le groupe Vivendi. Contrôlé par Europ@Web, la holding d'investissement dans l'internet de Groupe Arnault, et par le distributeur spécialisé britannique Kingfisher, LibertySurf revendique depuis plusieurs mois un rôle dans la restructuration du secteur européen des télécommunications. Mais le PDG de LibertySurf, "Pierre Besnainou dément être en négociations avancées avec qui que ce soit", a précisé en fin de journée un porte-parole de la société. Vivendi, de son côté, s'est refusé à commenter ces rumeurs, précisant que le projet de fusion avec Universal reste sa priorité et qu'il excluait toute opération qui aboutirait à la création d'actions nouvelles. Egalement cité comme un repreneur potentiel de Liberty Surf, l'opérateur néerlandais KPN s'est lui refusé à tout commentaire. Mais un porte-parole du groupe, interrogé par l'AFP, a rappelé que KPN "voulait devenir un des plus gros fournisseurs d'accès en Europe" et était donc "intéressé par le marché français". Dans une interview à Reuters fin juillet, Pierre Besnainou, avait reconnu qu'un rapprochement avec un opérateur de télécoms représenterait "un intérêt stratégiquement et économiquement" et s'était dit "ouvert à une réflexion sur une alliance". Quelques jours plus tard, devant l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires, il avait expliqué que le développement stratégique européen de Liberty Surf se ferait en se "recentrant sur les marchés clés" que sont la France, la Grande-Bretagne, l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne. "En ce qui concerne l'Allemagne et l'Italie, nous n'irons dans ces pays que lorsque nous aurons scellé des alliances nous permettant d'être un acteur majeur", avait-il précisé. Depuis, des informations ont notamment circulé sur un rapprochement avec l'italien Tiscali - qui a, depuis, racheté World Online - et le français Suez-Lyonnaise des eaux mais les discussions auraient achoppé sur le prix. Vivendi, de son côté, est en passe de perdre toute présence dans la fourniture d'accès, en cédant les 55% du capital qu'il détient dans AOL France, filiale d'AOL Europe, elle-même détenue par le premier fournisseur d'accès mondial et Bertelsmann. Le groupe de Jean-Marie Messier s'est résolu à abandonner AOL France pour deux raisons : l'impossibilité de prendre une part active dans la gestion d'AOL Europe et les risques de conflits d'intérêts entre Vivendi - en cours de fusion avec Universal - et AOL, en phase de rapprochement avec Time Warner. Liberty Surf Group, qui revendique la place de premier fournisseur d'accès gratuit à internet en France, avec 1,2 millions d'abonnés dont un peu plus de 500 000 actifs, a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de 23,228 millions d'euros au premier semestre 2000, dont 12,343 millions issus des revenus de l'internet (trafic internet, publicité, commerce électronique).
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