Internet sera le 6e grand média en 2000 selon Secodip

Une étude Secodip, rendue publique à la fin du mois de décembre, énonce clairement ce que l'ensemble de la profession supposait : la montée en puissance d'Internet bénéficie à la fois aux médias traditionnels et au Réseau lui-même, en termes de revenus publicitaires. En effet, les investissements des annonceurs du Web, qu'il s'agisse de sites, de FAI ou de vendeurs de logiciels dans les 5 grands médias traditionnels (télévision, presse, affichage, radio et cinéma) ont normalement atteint 1,4 à 1,5 milliard de francs brut en fin d'année, alors que les supports Internet devaient se partager un investissement total compris entre 490 et 540 millions de francs bruts (contre 118 millions de francs en 1998).Première tendance notée par Secodip : les annonceurs Web ont fait une entrée fracassante dans les médias traditionnels en 1999. Leur nombre a été multiplié par deux (600 annonceurs sont recensés) et les investissements ont été multipliés par 2,75 par rapport à la même période en 1998. Ces investissements se répartissent de façon égale entre vendeurs de logiciels, FAI et sites Web. Ces derniers cherchent en effet avant tout à assurer leur notoriété pour capter la population croissante des Internautes ; la réalisation de messages diffusés sur les supports traditionnels leur permet d'accroître cette légitimité. Leurs investissements publicitaires ont donc été multipliés par 3,5 entre 1998 et 1999, approchant les 500 millions de francs bruts sur la période janvier-octobre. En 1998, 61 % de la communication provenait de sites issus eux-mêmes de médias déjà existants. En 1999, le rapport s'est inversé puisque 74 % de la communication provient de nouveaux sites. Ces derniers ont multiplié leurs investissements publicitaires par 6,5 en un an et choisissent à 58 % la presse, 20 % la télévision, 17 % la radio, 4 % l'affichage, contre seulement 1 % de leur budget consacré au cinéma.De son côté, le Réseau a enregistré l'arrivée de 700 à 800 nouveaux bandeaux publicitaires chaque semaine, avec des pointes à 1 000, depuis le mois de septembre 1999. «Il semble que l'on assiste à une vraie prise de conscience de la part des grands annonceurs : les potentialités de communication de ce nouveau média deviennent reconnues et intégrées aux stratégies de communication. En outre, la fuite des budgets publicitaires vers Internet est largement compensée par l'arrivée des annonceurs .com dans les grands médias traditionnels. On peut ainsi raisonnablement projeter l'arrivée d'Internet comme un 6e grand média en 2000», conclut-on chez Secodip.
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