EMI espère encore obtenir l'aval de Bruxelles sur sa fusion avec Warner

Le groupe britannique EMI a jusqu'au mardi 19 septembre minuit pour faire de nouvelles concessions aux autorités européennes afin d'obtenir le "feu vert" pour son projet de fusion avec la firme américaine Time Warner, selon des sources proches du dossier citées par l'AFP. Une ultime rencontre entre des responsables d'EMI et Mario Monti, le commissaire européen chargé de la concurrence, aura lieu lundi pour tenter de débloquer le dossier. Jusqu'à présent les experts de la Commission estiment que le projet de fusion n'est pas acceptable tel quel mais prennent soin de souligner qu'EMI a encore quatre jours pour bouger dans un sens favorable. Selon le Financial Times, la Commission a préparé un avis défavorable au projet, qui devrait être transmis aux gouvernements des Quinze dès ce soir. Ce type de document fait partie d'une "procédure normale", estime un porte-parole d'EMI cité par Reuters, soulignant que le groupe recherche toujours les moyens de faire aboutir le dossier.Passé le délai de mardi minuit, soulignent les sources proches du dossier, le Comité consultatif (Advisory Commitee) pour les affaires de fusion, composé des représentants des autorités de concurrence des quinze pays de l'Union et de la Commission, prépareront leur recommandation, qui devrait être communiquée aux services de Mario Monti lors de la dernière semaine de septembre. La Commission doit prendre sa décision, feu vert ou refus, au plus tard le 18 octobre, soit quatre mois après l'ouverture des enquêtes approfondies sur le projet de fusion Time Warner/EMI. La décision sur le rapprochement entre AOL et Time Warner, elle, doit intervenir avant le 24 octobre. Annoncé fin janvier, le projet de fusion entre EMI et Warner Music doit donner naissance au premier acteur mondial du secteur. Les deux groupes souhaitent former une société à 50/50 nommée Warner EMI Music, qui réaliserait un chiffre d'affaires combiné de huit milliards de dollars et un bénéfice avant impôts, éléments exceptionnels et amortissements (EBITDA) de plus d'un milliard de dollars.Mais Bruxelles craint que le projet - combiné avec le mariage entre AOL et Time Warner - confère au nouvel ensemble un pouvoir exorbitant sur les sociétés de collectes des droits d'auteur d'une part, et sur le marché de la distribution de musique en ligne d'autre part. Pour tenter d'obtenir l'accord de Bruxelles, EMI pourrait être contraint de céder certains labels de son portefeuille. A la Bourse de Londres, l'action EMI cédait 0,61% en milieu de journée à 571,50 pence. Elle avait bondi de 9,1% hier.
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