Le marché français du disque régresse

Le marché français du disque a enregistré au cours des neuf premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 4,66 milliards de francs (710 millions d'euros), en "légère régression" - de 0,7 % - par rapport à la période équivalente de l'année précédente, selon les chiffres du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) rendus publics vendredi. Il s'est vendu au cours des neuf premiers mois de cette année 102 millions de phonogrammes (tous supports confondus), contre 103,4 millions d'unités au cours de la même période en 1999. Les ventes d'albums ont enregistré une baisse de 2 % (72,6 millions d'exemplaires, contre 74 millions). Celles des "singles" ou formats courts ont en revanche augmenté de 300.000 unités (27,4 millions contre 27,1 millions). La variété nationale représente 56 % du marché, contre 38 % pour le répertoire international. Le classique s'établit à un peu moins de 6 % du total. Selon Hervé Rony, directeur général du syndicat, ces résultats témoignent d'un "marché qui ne progresse plus depuis trois ou quatre ans". "Nous traversons une zone de turbulences dangereuses", a-t-il commenté, en attribuant cette baisse de régime au développement du numérique, à l'apparition des sites de téléchargement de musique ou d'échanges de fichiers musicaux comme MP3 et Napster... Ceux-ci, estime le directeur général du SNEP, "renforcent l'idée démagogique que la musique serait chère". Tout en notant que le disque s'est vu concurrencé ces dernières années par des nouveaux modes de loisirs et de consommation chez les jeunes (téléphonie mobile, jeux vidéo, habillement...), les éditeurs attribuent les difficultés rencontrées par le commerce de la musique à deux facteurs principaux : la copie illicite de disques sur support CD-R (disque compacts enregistrables) et la piraterie sur Internet. A ce sujet, le SNEP a précisé qu'il s'attachait à renforcer son dispositif de lutte contre la piraterie, en portant notamment les affaires en justice. Ces mesures de répression se sont traduites notamment par la fermeture en France de 60.000 fichiers MP3 illicites ainsi que celle d'une douzaine d'officines de copies de disques à la demande. La lutte contre la piraterie, ont rappelé les éditeurs phonographiques, passe par la mise en place de procédures communes en France, en Europe et aux Etats-Unis mais se heurte souvent à des "problèmes de territorialité".
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