ETF Group reste à l’affût sur le marché français

Basé en Suisse, ETF est un fonds de capital-risque, pas une banque. Pas question donc, de rester dans l'ombre : la société entend bien affirmer sa présence sur le marché du capital-risque. Pour preuve, elle a investi 147 millions de dollars l'an dernier aux Etats-Unis et en Europe. Et n'entend pas en rester là, malgré la persistance d'un vent plus que frais sur les marchés mondiaux de la haute technologie, ses domaines d'investissement favoris. L'équipe d'ETF, une cinquantaine de personnes venues de la finance et de la haute technologie, privilégie cinq domaines : les logiciels " e-business ", les services dédiés à la haute technologie, les ASP, le haut débit et surtout les composants. Des choix que reflètent les 65 investissements en portefeuille : on y trouve, outre Commerce One, Fantastic- spécialiste de la diffusion en " push " de contenus multimédias- ou encore Tallero (ex Intuit Services Europe), un éditeur de solutions d'aggrégation de contenus dédiées aux institutions financières. Parmi les récents investissements du fonds en Europe figurent la place de marché du bâtiment BuildOnline (dans le cadre d'un tour de table de 16 millions d'euros), PLLB Electronica, une société italienne spécialisée dans les tests pour les réseaux optiques et sans fils (6,4 millions d'euros) ou encore PHS MEMS, un producteur français de MEMS, ces " micro-systèmes " destinés aux marchés de l'optique et de la radio, qui a levé 31 millions d'euros fin mai. ETF est également présent au capital d'un autre fabricant de MEMS, Memscap, entré au Nouveau marché en mars. Disposant de cinq bureaux en Europe et d'une présence en Asie, ETF vise des prises de participations de 2 à 10 millions de dollars (5 millions en moyenne) pour 10 à 35% du capital. Et n'hésite pas à faire jouer un rôle actif dans le développement des sociétés du portefeuille à ses actionnaires, parmi lesquels on peut retrouver IBM, Heidrick & Struggles, NTT ou encore NEC. Malgré la conjoncture boursière et économique défavorable, Maurice Khawam, directeur du bureau parisien d'ETF, affiche sa sérénité. Qualifiant d' " intéressants " les premiers mois de l'année, il assure que " le marché français présente encore des opportunités, notamment dans le monde du hardware ". " Nous investissons de façon sélective mais déterminée pour accroître le poids des sociétés françaises dans le portefeuille du groupe, explique-t-il. Mais il faut accepter d'avoir en portefeuille des sociétés qui ne survivront pas ". Sur tous ses centres d'intérêts, des cristaux liquides aux logiciels en passant par le haut débit, ETF privilégie clairement les produits et solutions destinés au marché des entreprises. " Il est plus facile de vendre à cent personnes une solution à 10.000 dollars qu'à 10.000 personnes une solution à 100 dollars, explique Maurice Khawam. Dans le logiciel, nous nous concentrons donc sur les applications verticales, dans les services financiers ou l'e-learning par exemple. Quand au haut débit, son développement sera beaucoup plus rapide sur le marché professionnel ". Marc Angrand
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