« Le Second marché commence lui aussi à capituler »

La Tribune. - Le Second marché peut il continuer à résister à la déprime boursière ? Joëlle Morlet-Selmer. - Comparé au plongeon de 15% du CAC 40 et de 40% du Nouveau marché depuis le début de l'année, le Second marché fait effectivement figure de bon élève avec un recul limité à 6,6%. Cette sur-performance doit beaucoup à la faible représentation des valeurs technologiques, dont la pondération est limitée à environ 10% dans l'indice du SM. Mais je crains qu'aujourd'hui certains investisseurs, notamment les particuliers, commencent à capituler. Le plongeon récent de quelques très belles défensives en est un exemple. En dépit de perspectives alléchantes, des valeurs comme Marionnaud, Inter Parfums ou LVL Medical affichent aujourd'hui des reculs de plus de 10% depuis le 1er janvier. Sur les 140 valeurs de l'indice du SM, une cinquantaine seulement sont en hausse depuis le début de l'année. Et encore s'agit-il pour la plupart d'actions « value » en phase de retournement. Le risque existe-t-il d'une nouvelle contraction de la liquidité sur le Second marché ? Le manque de liquidité constitue d'ores et déjà un problème important, à l'achat comme à la vente d'ailleurs. La contraction des échanges [les volumes quotidiens se sont réduits d'environ un tiers depuis octobre sur le SM, NDLR] empêche les investisseurs de se positionner sur certaines actions sur-vendues ou de réaliser leurs plus-values sur des titres qui ont rebondi. Résultat de ce manque de liquidité : l'indice du SM donne une image relativement peu fidèle de l'état du marché.Quels sont les secteurs de la cote qui sont aujourd'hui les mieux armés pour résister au ralentissement économique ? Dans l'ensemble, les valeurs moyennes restent moins exposées que les grandes capitalisations à la dégradation de la conjoncture économique mondiale. Malgré tout, les perspectives de croissance commencent à être revues à la baisse en Europe, en raison notamment du ralentissement américain. Dans un tel contexte, les entreprises ont souvent pour habitude d'accélérer l'externalisation de certaines de leurs activités pour se recentrer sur leur métier de base. Ce mouvement pourrait profiter à des sociétés telles que Penauille Polyservices ou A Novo.Propos recueillis par Jean-Noël Roffiae
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