Sévère rechute pour les équipementiers de réseaux

Une journée de répit ... et la correction reprend ses droits. Pour les équipementiers de réseaux, qui ont été parmi les valeurs les plus recherchées hier à l'occasion d'un regain d'intérêt du marché à l'égard de la technologie, ce vendredi risque bien d'être une nouvelle journée noire. Des deux côtés de l'Atlantique, les leaders du secteur chutent lourdement après que deux acteurs américains de l'industrie ont averti qu'ils n'atteindront pas leurs objectifs au 1er trimestre.Pour la deuxième fois en deux mois, Tellabs a lancé vendredi un "profit warning" sur ses résultats du premier trimestre 2001. Le bénéfice net par action du spécialiste des systèmes d'accès aux réseaux de fibres optiques ne devrait pas dépasser 29 cents, contre une prévision déjà révisée en baisse de 35 à 38 cents. Les ventes du groupe devraient pour leur part s'établir aux alentours de 770 millions de dollars, contre une estimation de 830 à 865 millions de dollars. Selon Tellabs, les opérateurs télécoms ont continué à réduire leurs dépenses et à différer leurs contrats en fin de trimestre. La veille, Sycamore, qui fabrique des commutateurs optiques, avait dit attendre une perte d'exploitation sur son troisième trimestre alors que le marché prévoyait un bénéfice. Aux Etats-Unis, le retour de flamme est sévère. Cisco, Juniper Networks, Lucent ou Nortel Networks sous-performent largement le marché avec des pertes qui s'échelonnent entre 6% et 12% à la mi-séance. Au même moment, le Nasdaq glisse de 2,8% à 1.734,89 points. Sans surprise, Tellabs et Sycamore subissent de plus lourds dégagements encore, avec des chutes respectives de 19,6% et 20,4%.En Europe, les grands équipementiers télécoms résistent un tout petit peu mieux, même s'ils se rapprochent de nouveau de leurs planchers de l'année. Le français Alcatel a fini la séance sur une baisse de 4,04% à 31,1 euros euros à Paris, Nokia perdait 5,28% à 23,3 dollars peu après 18 heures à Wall Street, Ericsson a clôturé sur une baisse de 2,88% à 6,02 euros sur le marché parisien. Ces trois entreprises ont perdu entre 45 et 50% de leur valeur depuis le 1er janvier.latribune.f
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