"Le risque sur les marchés actions a diminué"

La Tribune. Avez-vous le sentiment que les Etats-Unis sont en phase de récession ?Robert Parker. Nous ne pouvons parler de récession, tout juste s'agit-il d'un ralentissement. Après plusieurs années de forte croissance, nous nous attendons à un chiffre de l'ordre de + 2 % pour l'année 2001. Nous anticipons une nouvelle phase d'expansion à partir du second semestre. L'économie européenne devrait pour sa part faire preuve d'un peu plus de dynamisme et une croissance proche de 2,8 % en 2001 est envisageable. Le redressement de la monnaie européenne ne devrait cependant pas être rapide car le conseil Ecofin n'est pas très favorable à un euro fort, susceptible de ralentir la croissance. A l'inverse, nous sommes très négatifs à propos du Japon, ce pays reste en situation de récession. Il y a un véritable problème japonais et si des restructurations sont en cours, elles sont excessivement lentes.Comment anticipez-vous la réaction des marchés financiers ?Il y a un an, la plupart des marchés étaient chers, ce n'est plus le cas. Le niveau de risque sur les marchés actions a diminué. Nous nous trouvons dans une situation plus confortable et les liquidités susceptibles d'être investies sont très importantes. Nous nous attendons donc à de bonnes performances, aussi bien en Europe que sur le Nasdaq, mais nous n'investirons que progressivement car le rebond ne devrait intervenir qu'à partir du printemps. Nos portefeuilles deviendront plus offensifs et nous reviendrons sur les valeurs technologiques. Dans ce secteur, certains segments sont à privilégier, tels que les fabricants d'ordinateurs et de téléphones mobiles de nouvelle génération, ainsi que les spécialistes des infrastructures, en particulier dans Internet.Le redressement des marchés émergents vous paraît-il solide ?Ils sont aujourd'hui bon marché, mais l'influence du ralentissement américain est bien entendu une crainte. Il pourrait se faire ressentir durement en Amérique latine. De même, la faiblesse du Japon sera sensible sur toute l'Asie. Nous croyons par contre à l'Europe centrale, à commencer par la Pologne et la République Tchèque. Mais nous sommes beaucoup plus réservés à propos de l'Europe de l'Est, en particulier de la Russie.
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