Les turbulences boursières actuelles semblent laisser de marbre l'opérateur des places de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne. A l'occasion de ses résultats sur neuf mois, Euronext a en effet réaffirmé sa confiance quant aux résultats à venir. Ainsi pour 2002, sur le milliard d'euros de chiffre d'affaires envisagé, il devrait dégager un Ebit avant amortissement des survaleurs et exceptionnels d'environ 240 millions d'euros. Un chiffre supérieur aux 173,6 millions réalisés en 2001 et aux 190-210 millions qu'il ambitionnait à la fin du premier semestre. Et 2003 devrait être du même acabit. La Bourse paneuropéenne attend une nouvelle amélioration de l'Ebit, même si la hausse des revenus ne devrait être que limitée.Si, notamment pour 2002, Euronext s'est fixé de tels objectifs, c'est notamment parce qu'il a déjà fait une bonne partie du chemin. Bénéficiant d'une hausse de 8,5% des produits d'exploitation (744,6 millions) et d'une baisse de 1,7% de ses charges (540,5 millions), son Ebit avant goodwill est ressorti à 204,1 millions d'euros. Un chiffre à comparer aux 136,8 millions dégagé sur la même période en 2001 (pro forma). En termes de résultats nets, la progression est là aussi tout à fait satisfaisante. A 151,8 millions d'euros, le bénéfice a progressé de 36,7%. Le groupe rappelle toutefois que, comme il s'agit des premiers résultats trimestriels de son histoire, les données fournies pour 2001 ne sont pas auditées. Dans un contexte où nombre de groupes ont ajusté leurs perspectives ou ont vu leurs résultats baisser, il semble donc difficile de trouver un quelconque motif de déception dans la publication d'Euronext. Les plus critiques relèveront toutefois, au vu des pronostics du groupe, qu'il ne vise "que" 35,9 millions d'Ebit après les 76,5 millions du troisième trimestre.Mais cela ne suffit pas à entamer la confiance des investisseurs. En fin de journée, l'action gagne 1,49%, à 21,05 euros, dans un marché pourtant en fort recul.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:38

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