United Airlines poussé vers la faillite

Les espoirs de redressement s'amenuisent pour United Airlines. L'Air Transportation Stabilization Board (organisme d'Etat mis en place pour soutenir les compagnies) a refusé d'apporter sa garantie pour un prêt. UAL comptait en effet emprunter 2 milliards de dollars et faire garantir 90% de ce financement par l'ATSB.Pour le gouvernement fédéral, "le plan d'entreprise soumis par la compagnie n'est pas financièrement raisonnable". A cela deux raisons. D'une part, il "est fondé sur des projections de recettes déraisonnablement optimistes". Par ailleurs, "il poserait un risque d'une ampleur inacceptable pour les contribuables américains".Dès lors, l'ATSB, n'a même pas attendu la fin des discussions avec les syndicats pour signifier son refus. Actuellement, United Airlines tente en effet, non sans difficulté, de boucler des négociations avec les syndicats pour mener à bien son plan de restructuration qui prévoit 14,1 milliards de dollars d'économie jusqu'en 2008, dont 5,2 milliards sur les salaires. L'ATSB souligne toutefois qu'il ne s'agit pas d'une fin de non-recevoir et qu'elle est prête à reconsidérer sa position si United Airlines lui soumet des propositions plus convaincantes.Mais, pour la compagnie, la situation devient de plus en plus problématique. Frappée par la crise du secteur après les attentats de septembre 2001, elle perd désormais 7 millions de dollars par jour et devrait avoir du mal à honorer ses prochaines échéances. Elle a notamment dû faire jouer un délai de grâce de 10 jours pour le remboursement d'un prêt de 375 millions de dollars qu'elle devait effectuer lundi dernier.Bref, la faillite se rapproche à grands pas. "United va maintenant être forcé de déposer son bilan pour obtenir une baisse de ses coûts", lance Sasha Kamper, analyste chez Principal Global Investors, qui ajoute: "je m'attends à une déclaration de cessation de paiement d'ici la semaine prochaine".Du côté de la compagnie, on indique que l'on va "mener des consultations avec les responsables syndicaux et les autres parties prenantes", afin de "déterminer rapidement qu'elle est la prochaine mesure à prendre".En Bourse, l'action a été suspendue de cotation, dans l'attente d'un communiqué. Juste avant, elle perdait 64%, à 1,12 dollar.
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