La Bourse de Paris affiche un léger repli à mi-séance, tirée vers le bas par les replis de France Télécom et Alcatel dans le sillage d'autres grands noms du secteur européen des télécoms comme Vodafone et Nokia. Les variations sont toutefois accentuées par la faiblesse des volumes en l'absence de nombreux investisseurs américains qui ont choisi de faire le pont après la fête de Thanksgiving. Déjà affaibli par des prises de bénéfices, le marché n'avait pas besoin des considérations économiques du Premier ministre. Jean-Pierre Raffarin s'est en effet déclaré "prudent" après les chiffres de l'emploi annoncés ce matin, et inquiet face une croissance mondiale ralentie. Lafarge et Saint-Gobain tirent leur épingle du jeu sur fond d'anticipations de règlements amiables des conflits liés à l'amiante au Etats-Unis.A midi dix, le CAC 40 cédait 0,5% à 3.313,22 points, dans un volume d'affaires modéré de 1,1 milliard d'euros traités sur les valeurs de l'indice. Ailleurs en Europe, Le FT 100 de la Bourse de Londres recule de 0,93% alors qu'à Francfort le DAX perd 0,16%. Sur le marché des changes, l'euro est stable face au billet vert à 0,9932 dollar.Le secteur européen des télécommunications recule sur la crainte d'une baisse des investissements des opérateurs dans l'UMTS. Alcatel recule de 4,37% à 4,69 euros et France Télécom de 4,36% à 17,98 euros. Le titre a été dégradé de "performance en ligne" à "sous-performance" par Morgan Stanley. Sa filiale Orange gagne en revanche 2,70% à 7,62 euros. L'opérateur historique devrait annoncer, la semaine prochaine, un plan de réduction des dépenses et des investissements pouvant atteindre 5 milliards d'euros par an pendant les trois prochaines années, selon des sources citées par Les Echos. De son côté le Wall Street Journal croit savoir que, dans le cadre d'un plan global de réduction des coûts de 9 milliards d'euros sur deux à trois ans, Orange contribuera à économiser 2 milliards d'euros sur deux ans en ralentissant le développement de l'UMTS en Europe.Plus forte hausse de l'indice, Lafarge progresse de 4,52% à 79,80 euros, tandis que Saint-Gobain prend 2,78% à 29,99 euros. En dehors du CAC, Alstom s'adjuge 3,03% à 7,48 euros. Les trois titres bénéficient de l'annonce par l'allemand Fresenius Medical Care d'un accord de principe pour le règlement amiable d'une affaire d'amiante aux Etats-Unis.Rhodia s'octroie 2,85% à 8,29 euros, toujours soutenu par l'annonce du rachat par Aventis des ses obligations échangeables en actions Rhodia.Schneider s'apprécie de 1,88% à 48,70 euros. C'est aujourd'hui que la cour d'appel de Versailles doit confirmer ou non l'ordonnance de référé rendue en faveur de Legrand vendredi dernier. Une confirmation de ce jugement signifierait la fin de la fusion entre les deux groupes, avant même l'avis de Bruxelles.Enfin, Gemplus recule de 2,78% à 1,05 euro. Les salariés du groupe se sont "massivement" prononcés hier en faveur d'une "grève illimitée", en raison des incertitudes qui pèsent sur l'avenir du numéro un mondial de la carte à puce, rapporte l'agence Reuters.John WiburgCopyright Invest

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:36

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