United Airlines a déposé son bilan

Un mal pour un bien. C'est ainsi que les dirigeants d'United Airlines (UAL) présentent la mise en faillite de la deuxième compagnie aérienne américaine. Ce matin aux Etats-Unis, l'entreprise s'est placée sous la protection de la loi américaine sur les faillites (chapitre 11). Cet épilogue n'est pas une surprise: UAL n'avait en effet guère d'autre choix après la décision de l'Etat fédéral de lui refuser la semaine passée une garantie de 1,8 milliard de dollars pour un prêt de 2 milliards de dollars (voir ci-contre).Dans un communiqué, la direction de la compagnie souligne que cette mise en faillite "va faciliter la restructuration d'UAL qui a pour but de restaurer la santé financière à long terme de la compagnie tout en fonctionnant normalement". Les dessertes aux Etats-Unis et dans le reste du monde seront maintenues. A cette fin, la compagnie a réussi à obtenir des banques (Bank One, JP Morgan Chase et Citibank, CIT Group) des engagements pour des financements de 1,5 milliard de dollars, selon le communiqué. Par ailleurs, la compagnie allemande Lufthansa, alliée à UAL au sein de Star Alliance, indique étudier une possible aide financière pour son partenaire.Le communiqué d'UAL précise que sur le financement d'un milliard et demi de dollars, 700 millions sont conditionnés à l'avancement de la compagnie sur son plan de restructuration, notamment "à des économies substantielles sur les coûts à court-terme". Avant d'être contrainte à la faillite, UAL avait élaboré un plan drastique d'économies portant sur 14,1 milliards de dollars d'ici mai 2008, dont 5,2 milliards sur les salaires. La récession intervenue aux Etats-Unis en 2001 et les conséquences des attentats du 11 septembre ont précipité UAL et de nombreuses compagnies aériennes américaines (à l'exception des low-cost) dans une zone de sévères turbulences. L'entreprise a accusé en 2001 des pertes de 2,1 milliards de dollars et de 1,7 milliard entre janvier et septembre 2002.UAL entend rester sous la protection du chapitre 11 environ 18 mois, le temps selon la direction de mettre en place "des changements nécessaires à l'entreprise pour aligner les coûts et les opérations avec le nouvel environnement économique."
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