Jacques Chirac souhaite une réforme de la Constitution sur la décentralisation

La session extraordinaire du Parlement s'est ouverte cet après-midi. Chargée de voter les principales premières mesures du gouvernement, la représentation nationale devrait se réunir jusqu'au dimanche 4 août. L'ouverture de la session à 16 heures a été marquée par le discours du président de la République, lu simultanément par les présidents des deux chambres.Ce discours fixe les grandes lignes de la nouvelle politique. Beaucoup plus attendu, le discours de politique générale de Jean-Pierre Raffarin devrait donner demain après-midi un cadre plus précis aux premières décisions politiques du gouvernement. Jacques Chirac, lui, a réaffirmé la nécessité de l'action, comme il l'avait fait au soir même de sa réélection le 5 mai dernier. Selon lui, cette action est indispensable pour répondre à la fois aux attentes des Français et à leur "sursaut démocratique" ainsi qu'à la situation de la France.Cette action devra se concentrer, selon le président de la République, sur la sécurité, la protection sociale, le dialogue social, le combat contre le chômage et la pauvreté, l'égalité des chances, la liberté "de travailler et d'entreprendre sans entraves" et la réforme de l'Etat. Sur ce dernier point, Jacques Chirac a souhaité une "modernisation des services publics" pour que "l'Etat soit plus efficace". Surtout, le président a insisté sur la relance du processus de décentralisation. Il a souhaité la mise en place "d'une nouvelle architecture des pouvoirs" qui permettrait aux décisions d'être prises au "niveau le plus proche des réalités". Seule vraie annonce de ce discours, une réforme du titre XII de la Constitution, qui régit les rapports entre les collectivités territoriales et l'Etat, devrait être engagée par le gouvernement. En attendant, les réactions des dirigeants de gauche ont été plutôt froides. Le président du groupe socialiste Jean-Marc Ayrault dénonce un "catalogue" qui n'oublie aucune "catégorie". Le député-maire de Nantes regrette par ailleurs l'absence de l'Europe dans le discours présidentiel. "Mais il est vrai que le président a pris peu d'initiatives sur l'Europe durant son septennat", ajoute-t-il. Le président du groupe communiste Alain Bocquet dénonce, lui, la contradiction entre la volonté "de s'occuper de ceux qui souffrent, et le refus d'augmenter le Smic". Enfin, Noël Mamère s'interroge : "on se demande à quoi sert le Premier ministre?". Il a par ailleurs mis en garde : "la droite a déjà donné des signes détestables".Avec ce discours, le président de la République a réitéré les grandes lignes de ses engagements électoraux. Mais le plus dur reste à faire pour le gouvernement : prendre des mesures concrètes et les faire accepter par les Français.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.