Le chômage français repart à la hausse

Les nuages continuent de s'amonceler cette semaine sur l'économie française. Après trois mois de relative stabilité, le chômage a en effet accusé en juin une progression sensible. Avec 17.900 demandeurs d'emplois supplémentaires de catégorie 1 (personnes à la recherche d'un CDI et n'ayant pas travaillé plus de 78 heures dans le mois) au cours du mois de juin, la hausse mensuelle atteint 0,8%. On compte désormais 2.262.100 demandeurs d'emplois. Sur un an, le nombre de demandeurs d'emplois est en hausse de 8,1%. Il est à noter toutefois que le nombre de nouveaux demandeurs d'emplois inscrits dans les catégories 1 à 6 (toutes personnes inscrites à l'ANPE) progresse moins vite en juin : +0,3%. Cette progression du nombre de chômeurs fait remonter le taux de chômage calculé au sens du Bureau international du Travail de 8,9% (chiffre révisé à la baisse) en mai à 9% en juin. La hausse de juin a plus touché les personnes de 26 à 49 ans. Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 de cette classe d'âge progresse de 1,1%, alors que les chômeurs de moins de 25 ans sont moins nombreux en juin (-0,2%). En revanche, le nombre de chômeurs de catégorie 1 inscrits depuis plus d'un an progresse légèrement de 0,2%. Les causes de cette remontée du chômage sont plus à rechercher dans une volonté des entreprises de limiter les embauches que dans une progression des licenciements économiques. Au contraire, ces derniers baissent même de 4,5% en juin sur un mois (sur un an, ils sont toutefois en hausse de 37%) en données corrigées des variations saisonnières. En revanche, les inscriptions à l'ANPE pour cause de fin de CDD ou de missions d'intérim progressent respectivement de 3,1% et de 5,6%. Ces chiffres de l'emploi pour juin sont donc la traduction concrète de l'enquête Insee publiée hier. Les entreprises redeviennent inquiètes et donc prudentes dans leurs embauches. Elles préfèrent réduire leurs coûts en ne renouvelant pas les contrats précaires arrivant à échéance. Cette situation pourrait se maintenir tant que l'avenir économique ne se sera pas clairement éclairci. Le ministre du Travail et des Affaires sociales François Fillon avait d'ailleurs prévenu hier : il ne voit pas d'amélioration du chômage à court terme. Il craint au contraire une accélération des licenciements économiques à l'automne. Si l'horizon ne s'éclaircit pas, le chômage pourrait donc remonter en France d'ici à la fin de l'année.
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