Alain Lambert promet des baisses d'impôts en 2003

Les spéculations autour du budget de la France se poursuivent à la veille de la présentation du collectif budgétaire. La semaine dernière, certains responsables de la majorité avaient évoqué la possibilité d'une "pause" dans les réductions d'impôts afin de parvenir aux objectifs fixés lors des conseils européens. La baisse prévue de 5% de l'impôt sur le revenu (IR), qui devrait être votée cet été, ne serait donc dans cette hypothèse qu'un coup isolé. Et les 33% de réduction proposés par le président-candidat Chirac risquaient donc de rester lettre morte. Ce matin pourtant le ministre du Budget Alain Lambert a confirmé devant des journalistes qu'il y aura bien en 2003 une nouvelle baisse d'impôt. Il s'est néanmoins refusé à entrer dans les détails. "Je ne peux vous dire combien et je n'ai pas de calendrier précis", a-t-il indiqué. Le gouvernement s'exerce donc toujours à un numéro d'équilibriste entre le respect de ses promesses et ses engagements européens. Pour Alain Lambert toutefois, la question ne se pose pas en ces termes. "La baisse de 5% représente 1% des dépenses de l'Etat et si on n'est pas capable de réduire ces dépenses de 1%, on n'est pas capable de gouverner". La clé est donc la réduction du train de vie de l'Etat. Selon le ministre du Budget, la marge de manoeuvre pour les prochains exercices budgétaires se situe entre les 30 milliards d'euros de déficit prévus dans le projet de loi de Finances 2002 et les 45 milliards d'euros annoncés par l'audit. "Quand on peut avoir un écart de 15 milliards, c'est que la marge de manoeuvre est là", a-t-il affirmé. Alain Lambert entend donc discipliner les dépenses publiques pour parvenir à financer les baisses d'impôts sans aggraver le déficit. Mais, là encore, il se heurtera aux nécessités de financer les priorités du gouvernement, notamment sur la sécurité, la justice et la santé.D'ailleurs, Alain Lambert en convient : le problème réside d'abord dans le rythme de la croissance. "Tout dépendra des flux de croissance", a-t-il ainsi mis en garde. Si le locataire de Bercy se dit persuadé que la baisse d'un tiers de l'IR "va se réaliser sur l'ensemble de la législature", il convient que le "rythme de la baisse" dépendra de la "vigueur de la croissance économique". Le Ministère des Finances a néanmoins précisé un peu plus tard dans la journée que la baisse de l'IR en 2003 serait "d'au moins 5%".A noter, par ailleurs, que le ministre a souhaité la mise en place rapide de fonds de pension bénéficiant de déductions fiscales "plafonnées". Selon lui, les fonds de pension ne sont plus "un tabou" en France. "Il faut que les Français sachent qu'il peuvent améliorer leur retraite", a-t-il ajouté. En termes de calendrier, il a indiqué que la mise en place de ces fonds devrait se faire d'ici à 2004.
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