La consommation française toujours au plus haut

La déprime des consommateurs français en mai ne semble bien n'avoir été qu'un accident de parcours, comme le notait la plupart des économistes. En juin, les dépenses des ménages en produits manufacturés ont ainsi progressé de 1% sur un mois, effaçant la baisse de 1,2% enregistrée en mai. Ce chiffre dépasse les espérances des économistes puisque le consensus Reuters ne prévoyait qu'une hausse de 0,6% en juin. Avec cette nouvelle progression, la consommation de produits manufacturés atteint un niveau de 17,13 milliards d'euros, juste en dessous du niveau record d'avril de 17,17 milliards d'euros.Par secteur, on assiste à une véritable correction des dépenses du mois de mai. Les dépenses d'équipement du logement qui avait été le seul poste en hausse en mai accuse un repli de 2,4%. En revanche, les produits délaissés en mai comme le textile et l'automobile reprennent des couleurs. En juin, les achats d'automobiles progressent de 1,4%, réduisant la baisse annuelle de ces achats à 0,8%. Un chiffre très encourageant qui pourrait laisser présager d'une reprise des ventes au second semestre, comme l'attend la plupart des constructeurs. Du côté des produits textiles, l'arrivée d'un temps plus clément a permis d'effacer la chute de mai. Les dépenses en produits textiles gagnent ainsi 7,7% en un mois.Cette correction est de bon augure, car elle montre que la tendance à la hausse de la consommation française se poursuit. En mai, on pouvait craindre que son niveau élevé ne provoque une correction durable. Ce n'est apparemment pas le cas. La consommation des ménages a donc continué à soutenir la croissance au deuxième trimestre. Avec une hausse trimestrielle de 0,9%, contre 0,4% au trimestre précédent, on peut donc espérer un bon chiffre de la croissance française au deuxième trimestre, sans doute autour de 0,5%-0,6%. La spécificité française d'une consommation des ménages forte pourrait bien perdurer. Le gouvernement, qui compte sur sa réduction de l'impôt sur le revenu pour la soutenir au deuxième trimestre, ne manquera pas de s'en réjouir. Il devra également espérer que ce haut niveau de consommation demeure jusqu'à ce que les entreprises françaises soient entrées dans une franche phase de réinvestissement.
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