Faible hausse de la production industrielle européenne en juin

La production industrielle de la zone euro a progressé en juin de 0,5% sur un mois. Cette hausse, qui fait suite à un fort recul en avril (-0,7%) et à une stagnation en mai, marque-t-elle le début d'une reprise industrielle européenne ? Rien n'est moins sûr. En effet, le niveau de la production industrielle des Douze reste bas, malgré la hausse de juin. Sur un an, elle a reculé de 1,2%. De plus, la hausse est très fortement influencée par le rebond de la production allemande (+1,7% sur un mois) qui est avant tout technique puisque le mois de juin a surtout compensé un mois de mai perturbé par les grèves dans le secteur de la métallurgie (la production avait alors baissé de 1,3% sur un mois). Juin a donc été un mois de rattrapage, même si le niveau de production y a dépassé légèrement celui d'avril, notamment dans le secteur des biens intermédiaires (+0,6% en juin contre 0% en mai) ou dans celui des biens durables (+1,3% en juin après -1,1% en mai). En revanche, sur deux mois, la production de biens d'équipement recule (+0,6% en juin après -1,2% en mai. Les entreprises européennes sont donc encore loin d'avoir repris un cycle d'investissement.On note par ailleurs que la progression de la production industrielle n'excède 0,5% en juin que dans trois pays de la zone : la Finlande, l'Allemagne et les Pays-Bas. En revanche, la baisse, parfois sévère, de la production se poursuit dans certains pays comme l'Irlande (-9,6%), la Belgique (-2%) et l'Italie (-0,9%). En France et en Espagne, la production industrielle est très proche de la stagnation (+0,2% et -0,2% respectivement en juin). Cette stabilité de la production industrielle, nettement en deçà des attentes de certains économistes qui prévoyaient un bond de 1% sur le mois, confirme les premiers chiffres de la croissance tombés dans la zone euro pour le deuxième trimestre. En Italie, aux Pays-Bas comme en Allemagne, la croissance est très faible, pratiquement au niveau de celle du premier trimestre. Avec le recul de la demande américaine et l'inexistence d'une véritable demande interne, la zone euro ne semble pas sur le point de sortir du marasme.
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