La consommation tient bon aux Etats-Unis

Très regardées outre-Atlantique, les statistiques des ventes de détail aux Etats-Unis semblent porteuses de signes encourageants pour la première économie mondiale. Certes, elles affichent un léger recul de 0,2% en janvier par rapport en décembre, mois au cours duquel les ventes de détail avaient progressé de 0,2% (chiffre révisé après une première estimation annonçant un recul de 0,1%). Cette faiblesse est largement imputable au secteur automobile. Si l'on fait abstraction de ce segment où les achats ont été dopés en fin d'année 2001 par les crédits à taux zéro et autres promotions, les ventes de détail ressortent en effet en hausse de 1,2%.La progression des ventes de détail (hors automobile) reflète les bonnes performances des stations service dont les ventes d'essence ont grimpé de 5,1%, (la plus forte hausse depuis février 2000) après une baisse de 3,2% en décembre. Sans l'essence, les ventes de détail ont diminué de 0,6% en janvier. Les ventes de détail ont également été soutenues le mois passé par une progression de 2,9% des ventes de matériaux de construction après une baisse de 1,3% en décembre ainsi que par une hausse de 2% des ventes des chaînes de grands magasins, précise encore le département du Commerce.Les marchés financiers ont réservé un bon accueil à ces chiffres. Quelques minutes après l'ouvertuee, le Nasdaq gagnait 0,57% et le Dow Jones progressait de 0,18%. Les investisseurs faisant taire au moins provisoirement leurs inquiétudes quant à la véracité des comptes des entreprises. A l'inverse, l'euro pâtit de ces chiffres qui, renforçant le sentiment selon lequel l'économie américaine serait sur la voie de la reprise, profitent au billet vert. Vers 15 heures, l'euro s'échangeait contre 0,8723 dollar.Pour Vincent Boberski, économiste chez RBC Dain Rauscher, ces chiffres démontrent que l'"on revient à la situation d'avant le 11 septembre : ventes faibles dans l'ensemble d'un mois sur l'autre, plus fortes hors automobile. C'est donc une bonne raison de penser que la consommation soutiendra l'économie jusqu'à ce que l'investissement industriel et le restockage redémarrent".Marc Touati, de Natexis Banques Populaires, partage cet optimisme. Selon lui, "le net redressement de la confiance des ménages depuis décembre dernier, le maintien de gains salariaux toujours appréciables et la poursuite de la désinflation devraient permettre aux ventes de détail et à la consommation de poursuivre leur redressement". Reste à savoir si cela sera suffisant pour inciter les entreprises à reprendre le chemin de la production et de l'investissement. Des premiers éléments de réponse seront disponibles dès vendredi avec les chiffres de la production industrielle pour le mois de janvier.latribune.f
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