Bruxelles n'exclut pas une contraction de l'activité début 2003

A la veille de la réunion du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), de nouveaux chiffres viennent attester de la faiblesse de la conjoncture dans la zone euro. Selon les données publiées à la mi-journée par Eurostat, la croissance des Douze a été de 0,3% au troisième trimestre, soit autant qu'au deuxième trimestre. L'office européen de statistiques a donc révisé de 0,1 point sa précédente estimation de croissance pour la période allant d'avril à juin.Paralèlement, Bruxelles a délivré ses prévisions pour la fin de l'année et les premiers mois de 2003. Si pour le quatrième trimestre, la Commission européenne table sur une croissance comprise entre 0,2 et 0,5%, elle ne masque pas ses inquiétudes pour le début de l'année prochaine. En effet, les prévisions des experts bruxellois vont d'une contraction de l'activité (-0,2%) à une croissance de 0,2% pour les trois premiers mois de l'année prochaine.En milieu de fourchette, on arrive donc à une croissance nulle pour le premier trimestre 2003. Cette première estimation pour le début de l'année prochaine est fondée sur "les indices de confiance dans l'Union européenne et aux Etats-Unis et sur les variables financières", indique l'exécutif européen. Il est certain que la détérioration continue du marché du travail dans les grandes économies européennes, et notamment en Allemagne (lire ci-contre), pèse sur la consommation privée et donc sur le niveau de l'activité. Or la demande a été le principal moteur de la croissance au troisième trimestre dans la zone euro avec une progression de 0,5%, alors que l'investissement, après six trimestres consécutifs de baisse, est resté stable.Toutefois, relativise Bruxelles, cette décélération à venir de la croissance "est compatible avec le scénario de base retenu par la Commission européenne lors de ses prévisions d'automne" publiées à la mi-novembre et qui tablent sur "une reprise graduelle au cours de l'année 2003".Ces statistiques vont alimenter les attentes autour du conseil de la BCE demain. Si d'ores et déjà une baisse des taux d'intérêt paraît acquise, la question de son ampleur demeure. De plus en plus d'économistes penchent pour une réduction de 50 points de base du loyer de l'argent, ce qui ramènerait le taux "refi" à 2,75%. Les estimations plus que prudentes de Bruxelles militent également en ce sens...
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