Forte progression de l'activité des services aux Etats-Unis

Malgré le pessimisme des marchés financiers et la prudence affichée hier soir par Allan Greenspan, l'activité ne semble pas devoir baisser de régime aux Etats-Unis. On a vu vendredi et lundi derniers des signes très concrets de la reprise industrielle, on peut mercredi ajouter que le secteur des services, le plus important de l'économie américaine, est également en très grande forme, à la différence de ce qui se passe en Europe où le même secteur a montré des signes de faiblesse en mai (lire ci-contre).L'indice ISM non manufacturier a ainsi progressé de 4,8 points en mai à 60,1. Désormais, l'activité progresse à un rythme qui ne s'était pas vu depuis le mois d'août 2000, c'est-à-dire au plus fort de la croissance. Ce chiffre est évidemment largement au-delà de toutes les espérances des économistes, puisque le consensus Reuters ne dépassait pas 55,9. Cette forte progression de l'activité s'explique en grande partie par une soudaine accélération des prises de commandes à l'export, dont l'indice gagne 9 points en passant de 52,5 à 61,5 en mai. Cette hausse est particulièrement sensible dans les secteurs de la finance, de l'assurance et de la banque. Les entreprises américaines bénéficient donc de l'amélioration générale de l'environnement économique mondial constatée, notamment, en Europe. Un autre élément est déterminant dans cet indice : les entreprises ont vu leur acquis de commandes progresser de 5 points et, pour la première fois depuis décembre 2000, passer la barre des 50 à 53,5. Désormais, donc, les entreprises de services américaines gagnent des marchés et voient leur activité progresser. Les nouvelles commandes, elles, progressent moins nettement avec une hausse de seulement 0,4 point de l'indice à 56,8. Il n'en reste pas moins que les nouvelles commandes continuent d'affluer à un rythme très soutenu dans le secteur puisque 32% des directeurs d'achats interrogés constatent une progression des nouvelles commandes en mai contre seulement 13% qui constatent une décélération. Enfin, cet accroissement notable de l'activité s'accompagne d'une reprise de l'emploi. Désormais, les entreprises du secteur des services sont dans une situation de stabilité de leurs effectifs. Elles sont autant à réduire les effectifs qu'à les augmenter (15%). L'indice de l'emploi passe donc à 49,5 contre 48,9 en avril. Ceci constitue une excellente nouvelle dans un secteur qui était déjà le moteur de la création d'emploi aux Etats-Unis.Cet indice devrait donc rassurer les marchés et la Fed, non seulement sur la reprise américaine, mais aussi sur les prix. Les services semblent avoir effacé les conséquences du 11 septembre et l'accélération de l'activité s'accompagne, selon l'ISM, d'une baisse de la hausse des prix. L'indice des prix passe ainsi de 59,5 à 55,5 en un mois. Wall Street a d'ailleurs salué l'annonce de ce chiffre, le Nasdaq inversant sa tendance, pour repartir en hausse de 0,84%, tandis que le Dow Jones gagnait 0,8%. Mais ce rebond n'aura été que de courte durée (voir ci-contre) puisque, à 18h, le Dow ne gagnait plus que 0,24% et le Nasdaq était reparti à la baisse à -0,73%.
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