Fabius et Eichel annoncent l'accélération de la croissance fin 2002

La perspective d'une reprise des économies européennes au cours de l'année 2002 se précise. C'est en tout cas l'opinion des ministres de l'Economie et des Finances des deux plus importantes économies de la zone euro, l'Allemagne et la France. A l'issue d'un conseil économique et financier franco-allemand, mercredi matin, Laurent Fabius a confirmé être "optimiste" quant à la reprise, même s'il ajoute que cet optimisme est "prudent". Le ministre français a tout de même brossé le tableau d'un rebond français qui, selon lui, va "gagner en ampleur". Pour Laurent Fabius, la croissance atteindra en 2002 1,5%, comme il l'avait précédemment annoncé. Le premier trimestre devrait rester "assez lent", la vraie reprise n'intervenant qu'au deuxième trimestre. Puis, à la fin de l'année, le rythme de croissance annuelle du PIB pourrait se situer à 3%. Une vision qui a été confirmée par Jean-Claude Trichet. Le gouverneur de la Banque de France, qui assistait à la réunion, a indiqué que la France "connaissait un redémarrage progressif".Pour Laurent Fabius, la reprise doit être une nouvelle occasion de "maintenir le sérieux de nos politiques budgétaires". Critiquant implicitement les propositions de baisses d'impôts de Jacques Chirac, il a ajouté que "quelles que soient les échéances électorales, il faut continuer à respecter nos engagements européens". Le retour à l'équilibre du budget français est prévu en 2004 par le pacte de stabilité européen. De son côté, Hans Eichel, le ministre allemand de l'Economie, a donné ses prévisions pour la croissance de l'économie allemande. Il a confirmé une croissance 2002 assez faible, "autour de 0,75%". Mais il a également prévu une accélération substantielle fin 2002, avec un rythme annuel de croissance du PIB allemand "compris entre 2,5% et 3%". Selon lui, "les fondations d'une très nette reprise en 2002 sont jetées", mais des incertitudes demeurent, notamment le rebond de l'économie japonaise, la stabilité de la reprise américaine et le risque d'envolée du prix du pétrole.Ces commentaires interviennent alors que le scénario d'une reprise mesurée des économies européennes avait été avancé par Wim Duisenberg, le président de la BCE, la semaine dernière et confirmé par la Commission européenne hier (lire ci-contre). En 2001, la France a connu une croissance de 2%, avec une baisse de 0,1% au dernier trimestre. En Allemagne, la croissance du PIB n'a été que de 0,6% sur l'année, avec un recul de 0,3% au quatrième trimestre.latribune.f
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