Les pays exportateurs de pétrole annoncent la fin des restrictions

Le prix du pétrole est peut-être sur le point d'entrer de nouveau dans une période de baisse. Depuis la fin 2001, l'Opep était parvenu à créer un front avec les principaux exportateurs qui ne font pas partie du cartel pour soutenir les cours. Ce front est sur le point de s'effondrer.Ce matin, une source proche du ministère russe de l'Energie annonçait que la Russie, deuxième exportateur mondial, augmenterait de 100.000 barils par jour sa production de brut sur l'ensemble du troisième trimestre. La Russie pourrait ainsi exporter 3,34 millions de barils par jour durant ledit trimestre. Un peu plus tôt, le ministre du Commerce et du développement économique de la Fédération russe, German Gref, a annoncé que cette dernière allait augmenter de 6 à 8% ses exportations en 2002 par rapport à 2001.Dans l'après-midi, le troisième exportateur du monde, la Norvège, emboîtait le pas. Le ministre du Pétrole et de l'Energie annonçait que les restrictions de production appliquées par la Norvège au cours du premier semestre 2002 ne seraient pas prolongées. Les exportations nordiques pourraient alors augmenter dès le 1er juillet de 150.000 barils par jour. Selon le gouvernement norvégien, cette décision intervient alors que les conditions du marché pétrolier se sont améliorées. Enfin, vers 18h, on apprenait que le Mexique allait augmenter d'ici à 2006 sa production d'un million de barils par jour.Selon le ministre norvégien, l'Opep et le Mexique devraient poursuivre leur politique de restrictions à l'exportation. La situation serait alors délicate pour le cartel, qui devrait alors réduire encore notablement sa production pour soutenir les cours, ce que tous ses pays membres ne sont certainement pas prêts à faire. L'Opep discute actuellement à Oslo avec les autres pays producteurs, mais il est peu probable qu'un accord soit trouvé et la stratégie de l'organisation semble bien mal engagée. En attendant, alors que le prix du baril de Brent de la Mer du Nord pour la livraison rapprochée d'août avait grimpé, sur fond de tensions proche-orientales, jusqu'à 25,03 dollars, il est retombé vers 17h35 à 24,69 dollars.
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