C'est un peu la soupe à la grimace chez les économistes qui depuis quelques semaines saluaient la sortie de récession des Etats-Unis. La publication cet après-midi de chiffres des ventes au détail moins bons qu'attendu douche quelque peu les espoirs d'une reprise vigoureuse de l'économie américaine. Après une baisse de 0,3% en janvier, les ventes au détail sont certes reparties à la hausse, de 0,3%, mais le rebond se révèle être d'une ampleur moins importante qu'attendu. Les économistes sondés par Reuters espéraient en moyenne une progression de 0,9%.La progression des ventes au détail le mois dernier en février s'explique surtout par le dynamisme des ventes automobiles, d'ameublement et d'électronique, a précisé le département américain du Commerce Même faible, cette hausse n'est pas contradictoire avec l'idée défendue par de nombreux économistes mais aussi par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) selon laquelle les Etats-Unis sont sortis de la récession dans laquelle ils étaient engagés depuis un an. Cependant, ces statistiques entretiennent les doutes quant à la vigueur de cette reprise, voire sur sa pérennité. En effet, à la lumière des chiffres de janvier et de février, on s'aperçoit que les dépenses de consommation des ménages américains pourraient bien afficher, sur les trois premiers mois de 2002, une progression inférieure à celle de 6% enregistrée au quatrième trimestre 2001. Or, en l'absence de reprise des investissements outre-Atlantique et dans un contexte économique mondial très morose, la consommation des Américains reste, avec les dépenses publiques, le pilier principal de la croissance dans le pays.Les marchés d'actions réagissent d'ailleurs négativement à ces statistiques. A midi, le Dow Jones se replie de 0,98% et le Nasdaq chute de 1,50%. En Europe, les indices ont tourné casaque. Par exemple, le CAC 40, dans le vert en début d'après-midi, a clôturé en baisse de 0,59%.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:39

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