" L'électronique grand public tirera la reprise "

" La Tribune " - Les dirigeants de Texas Instruments semblent optimistes sur le fait que le secteur a touché son point bas en fin d'année dernière. Pensez-vous que la reprise du secteur soit assurée pour le premier trimestre 2002 ?David Benoist - Texas Instruments s'attend à un chiffre d'affaires peu différent par rapport au quatrième trimestre 2001. Il s'agit d'une bonne surprise puisque le groupe n'assistera pas à la baisse habituelle des ventes au premier trimestre de chaque année, liée à la saisonnalité de l'activité des fabricants. Cela tient au fait que la demande au quatrième trimestre a été plus forte que prévu et que les stocks sont très bas. Il s'agit d'une reprise que l'on pourrait qualifier de " technique " et qui reste à confirmer. Je pense néanmoins que le point bas de l'activité a été atteint pour le secteur en général et pour Texas Instruments en particulier.Quels produits vont tirer la croissance en 2002 ?La croissance, qui doit encore être confirmée par les chiffres à venir, même s'il y a des raisons d'être optimiste, sera à mon avis surtout tirée par l'électronique grand public, comme l'attestent les déclarations faites par les grands distributeurs en électronique du type Best Buy ou Circuit City aux Etats-Unis. Pour ce qui est du secteur informatique, les ventes de PC devraient connaître une croissance faible en 2002, comme tendent à le faire penser les déclarations de Compaq ou de Microsoft. Enfin, la téléphonie mobile a connu une baisse de ses ventes en 2001 et le secteur ne sera pas tiré par de grandes évolutions technologiques cette année.Pensez-vous que la correction boursière des fabricants intervenue en janvier soit méritée ?La récente correction boursière tient au fait que le marché traverse une période d'incertitude puisqu'il doit à la fois digérer les résultats du quatrième trimestre des entreprises et les signes, confirmés ou non, d'une reprise économique. Le problème des valeurs technologiques tient à leur valorisation boursière déjà élevée dans un contexte économique incertain. Des sociétés comme Intel ou STMicroelectronics se paient 50 fois leurs bénéfices attendus en 2002. Ce sont des multiples de récession, c'est-à-dire qu'ils reviendront à des niveaux normaux quand les bénéfices augmenteront de nouveau. Leur évaluation est donc très délicate.
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