L'action Renault marque une pause

Bien qu'en nette sous-performance par rapport celle de son rival Peugeot au cours de l'année 2001, l'action Renault était tout de même parvenu à gagner récemment 50% par rapport à son point bas de septembre. Une tendance à la hausse qui marque une pause ces derniers jours.Hier déjà, à l'image du secteur automobile dans son ensemble, le titre du constructeur français avait plié sous des rumeurs d'avertissement de DaimlerChrysler. Que se soit dans la presse ou chez les analystes, plusieurs voix indiquaient en effet que le géant germano-américain allait revoir à la baisse son dividende 2001 et ses prévisions de résultat d'exploitation pour 2002.Ce mardi, la correction se poursuit, l'action cédant 3,14% à 42,29 euros en clôture. Une baisse presque trois fois plus élevée que celle du secteur automobile européen dans son ensemble. Il est vrai que si l'année 2002 apparaît comme une année difficile pour les constructeurs, certains rappellent qu'elle le sera tout particulièrement pour Renault. "Renault a cette année un calendrier moins favorable pour le renouvellement de ses modèles, notamment pour la Scenic et la Mégane", notait dès hier Marc Gouget, analyste de BNP Paribas cité par l'AFP. "Cet hiver, la demande sur le marché automobile européen est alimentée par l'arrivée de six nouveaux modèles sur le segment B (celui de la Clio), ce qui se traduit par une pression sur les marges bénéficiaires" de Renault, ajoutait-il.Et Louis Schweitzer, le président du groupe, s'est lui-même montré relativement prudent sur les perspectives à l'occasion des essais de la nouvelle berline du groupe, la Vel Satis.Certes, ses déclarations relayées par l'AFP ont dans l'ensemble confirmé ce qui était déjà attendu. Néanmoins, l'optimisme et la confiance ne paraissent pas entiers. C'est le cas pour ses pronostics sur le marché automobile. "Nous ne voyons aucune indication de baisse du marché par rapport à l'an dernier", a-t-il déclaré en ajoutant toutefois: "mais il serait irresponsable de ne pas se préparer à une baisse de 4 à 5%".Concernant les objectifs de production du groupe, Louis Schweitzer a déclaré que produire 4 millions de véhicules en 2010 était "toujours possible". Une formulation qui peut, bien évidemment, donner lieu à diverses interprétations.Alors que la Commission européenne prépare sa réforme visant à développer la concurrence au sein de l'Union, Louis Schweitzer a également été interrogé sur les conséquences au niveau des bénéfices. Il a ainsi confirmé son objectif de marge opérationnelle de 4% en moyenne de cycle (par rapport à la durée de vie des modèles, soit 6 à 7 ans). Mais il a ajouté que la réforme proposée n'entraînerait "pas une baisse significative des résultats des constructeurs automobiles", prouvant donc qu'un léger tassement de la rentabilité était tout de même attendu dans le secteur.Même son de cloche mitigé sur les résultats des filiales du groupe: en 2001, Samsung a fait mieux que prévu. Ce qui n'est pas le cas de Dacia, même si les résultats de la filiale roumaine sont meilleurs qu'en 2000. Le discours du constructeur s'avère donc très nuancé tout comme l'étaient déjà les prévisions qu'il avait affichées début janvier lors de la présentation de ses ventes mondiales 2001. "Renault devrait consolider ses ventes en 2002", s'était contenté d'indiquer le groupe après un exercice en demi-teinte.latribune.f
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