Réactions et déclarations des personnalités

Le premier secrétaire du Parti Socialiste, François Hollande a estimé que "la gauche connaît une défaite, disons, honorable, et dont la sévérité est amplifiée par le mode de scrutin. Elle doit se situer à la hauteur de l'enjeu créé par le second tour des élections législatives", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue des résultats du scrutin.Le député socialiste de Paris, Daniel Vaillant, a invité lundi le PS, désormais dans l'opposition, à préparer "un projet de société" en retrouvant notamment "une pratique s'adressant aux couches populaires". "Il nous faut réfléchir (...) pour pouvoir faire des propositions le moment venu dans le cadre d'une alternance", a expliqué M. Vaillant sur LCI. "Il nous faut non pas dans l'immédiat préparer un programme d'alternance parce que la droite est là pour cinq ans" mais "retrouver le courage d'élaborer un projet de société", a-t-il ajouté. M. Vaillant s'est réjoui des bons résultats de la gauche à Paris, qu'il a mis sur le compte de "la dynamique", du "travail qui est fait" par le maire Bertrand Delanoë et aussi de "la mémoire des Parisiens qui savent dans quel état la droite a laissé Paris". Le président du PCF Robert Hue, battu dans le Val d'Oise a réagi en ces termes : "Nous avons mené une bataille tout à fait exceptionnelle, une bataille unitaire remarquable. A preuve, c'est que sans l'appoint du Front National, Mothron (le candidat UMP) ce soir ne serait pas élu. Je pense que si nous, nous sommes tristes, ce soir, du côté de chez Le Pen qui m'avait mis sur la liste noire, ils peuvent se réjouir". A droite, on pense déjà à la pratique du pouvoir. Jean-Louis Debré, ancien ministre de l'Intérieur, président sortant du groupe RPR, s'est déclaré candidat à la présidence de l'Assemblée nationale, lundi matin sur Europe 1. Il a été imité par Edouard Balladur qui, lundi dans un communiqué, a placé sa candidature sous le signe d'une "large union" et du "respect des différentes sensibilités de la nouvelle majorité". La secrétaire générale de l'UDF, Anne-Marie Idrac, a, elle, annoncé sa candidature à la présidence du groupe UDF à l'Assemblée nationale, dont les élections doivent avoir lieu mercredi. "Je suis candidate depuis quelque temps déjà, il y en a d'autres", a-t-elle déclaré sur France Info, au lendemain de sa réélection dans les Yvelines. Avec 29 députés élus, l'UDF pourra constituer un groupe parlementaire à l'Assemblée. Patrick Devedjian, ministre délégué aux Libertés locales, a estimé lundi que les élections législatives, "ne sont que la confirmation" de la présidentielle, quand a eu lieu "la bataille principale". Il a rappelé les deux principales priorités du gouvernement Raffarin : une "action forte sur les questions de sécurité dès la session extraordinaire" de juillet et la "lutte contre le chômage". Enfin, Jean Marie Le Pen, le président du Front National, a qualifié, devant les caméras de télévision dimanche soir, l'Assemblée nationale nouvellement élue "d'assemblée croupion" et s'est félicité qu'elle ne compte pas de députés FN, "comme ça ils n'auront pas à se compromettre". "Six millions de Français ne seront pas représentés" dans cette assemblée "qui ne vote que 40% des lois qui s'appliquent en France, les 60% autres étant réservés à Bruxelles", a-t-il ajouté.
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