Euro Disney, la valeur en vue du début d'année

Depuis un an, la Bourse de Paris n'a pas été au mieux avec une chute de plus de 20% en 2001 et un début d'année 2002 dans le rouge. Mais dans ce climat de frilosité, les investisseurs ont tout de même plebiscité quelques titres. C'est le cas d'Euro Disney. L'action a gagné près de 63% en 2001. Et sur 2002 la performance est tout aussi flatteuse car avec la hausse de 3,48%, à 1,19 euro, qu'elle s'est octroyée lundi, elle porte sa progression à 35,23% depuis le début de l'année. Mieux encore, grâce à cette envolée à contre courant (le SBF 120 chute de 3,6% en 2002), elle a égalé au cours de la séance son plus haut d'un an de 1,21 euro atteint en juin dernier. Il faut ensuite remonter à la fin de l'année 1999 pour retrouver des niveaux de cours supérieurs.Pourtant, depuis le plus bas de 0,51 euro touché le 21 septembre, les nouvelles n'ont pas été des plus favorables pour le titre. D'une façon générale, le secteur du tourisme a pâti des attentats de New York et du ralentissement de l'économie européenne. En outre, Euro Disney a publié en novembre des résultat plutôt décevants (voir ci-contre) et s'est montré prudent sur l'avenir. Le résultat net annuel à fin septembre a reculé de 21,2% à 30,5 millions d'euros et s'est révélé de surcroît inférieur de 13% à la prévision moyenne des analystes. Certes, il avait été pénalisé par un charge exceptionnelle liée à l'ouverture du deuxième parc. Néanmoins, la marge opérationnelle a elle aussi déçu, puisque le taux de marge opérationnelle a stagné à 18,4%.Mais la poussée récente du titre dans un contexte boursier chahuté ne surprend pas obligatoirement les analystes car ils considèrent Euro Disney comme ayant un des profils les plus défensifs de son secteur et "il a récemment tiré profit du tourisme de proximité", estime une analyste parisienne. Il est vrai que dans le climat de méfiance qui s'est installé depuis septembre et qui incite nombre de consommateurs à éviter les destinations lointaines, le parc de Marnes la Vallée peut être considéré comme un lieu sécurisant par la clientèle, en grande partie européenne. Le groupe rappelait d'ailleurs à l'automne dernier qu'après les attentats la fréquentation du parc était restée stable.Mais là n'est pas la seule raison du succès boursier. Car l'ouverture prochaine du deuxième parc joue aussi un rôle important. Ouverts au public dès le 16 mars 2002, les Walt Disney Studios vont en effet accroître significativement les volumes d'activité du groupe, qui prévoit une hausse de sa marge de 3 à 5 points. Les capacités d'accueil devraient augmenter de 40%, expliquait récemment Virginie Lannevere de HSBC, citée par Bloomberg, en ajoutant que "cela conduira à d'importantes économies d'échelles". D'ailleurs, cette actualité a été accompagnée des commentaires positifs de divers professionnels. Certes, plusieurs d'entre eux rappellent que ces données étaient prises en compte dans les modèles depuis plusieurs mois: "fondamentalement il n'y a rien de vraiment nouveau", tient à rappeler une analyste. Mais elle note également que l'ouverture prochaine et surtout son effet médiatique ont permis de raviver une action qui avait été délaissée.Enfin si la hausse a été spectaculaire, son ampleur n'a pas pour autant surpris les professionnels. "Nous avions défini un cours d'équilibre de 1,15 euro", souligne une autre analyste. Elle prévient néanmoins en guise de conclusion qu'une poursuite de la hausse conduirait, selon elle, à une valorisation excessive.latribune.fr
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