La matinée a été marquée par un rebond passager des valeurs liées aux télécommunications et des grandes technologiques du CAC, grâce à des achats à bon compte. Cette velléité de reprise a fait long feu alors que l'effet Enron commence à susciter des interrogations sur certains grands groupes diversifiés européens à "comptabilité complexe". La progression des mines d'or comme Barrick Gold, hier à Wall Street, témoigne d'une quête de valeurs refuges en cette période de défiance quasi-généralisée. Le CAC 40 cède 0,64% à 4.279,99 points dans un volume d'affaires d'un peu plus de 1,2 milliard d'euros.Sur le plan macroéconomique, la perplexité est également de rigueur après le repli de l'indice ISM des services en janvier aux Etats-Unis et la confirmation d'une hausse du chômage en Allemagne.C'est dans ce climat que le département américain du Travail doit publier, à 14h30, la statistique de la productivité au quatrième trimestre 2001. Les économistes tablent sur une progression de 3,2%, pour cette première estimation, contre une hausse de 1,5% au troisième trimestre.En hausse ce matin, France Télécom cède 1,48% à 33,30 euros. Le groupe a un moment bénéficié du sentiment que les risques liés aux dettes des grands opérateurs européens sont surévalués. Il reste que si Standard & Poor's a finalement maintenu sa notation de la dette du groupe français, il a souligné que son exposition à Mobilcom constituait toujours un risque. Les autres grandes TMT (Téléphonie-Médias-Télécoms) du CAC 40 ont également effacé leurs gains initiaux. Vivendi Universal, qui a perdu 25% depuis le début de l'année, cède encore 1,76% à 45,19 euros, Alcatel perd 0,73% à 16,25 et STMicrolectronics 1,02% à 34,02. Cap Gemini recule de 1,57% à 75,15 euros en dépit du relèvement à 92 euros de l'objectif de cours de Robertson Stephens.Altran Technologies progresse de 7,70% à 53,85 euros après la progression de 42% de son chiffre d'affaires 2001 à 1,278 milliard d'euros. Le groupe de conseils en hautes technologies précise que ses résultats annuels devraient afficher une croissance "au moins égale" à celle du chiffre d'affaires. UBS Warburg a d'ailleurs relevé sa recommandation sur la valeur de "conserver" à "achat fort", et son objectif de cours de 63 à 72 euros.Gemplus avance de 4,02% à 2,33 euros. Le numéro un mondial des cartes à puce a accusé une perte nette de 100 millions d'euros en 2001 pour un chiffre d'affaires en baisse de 15% à 1,023 milliard d'euros. Le groupe vise un retour du bénéfice opérationnel au second semestre 2002.Plus forte hausse du CAC 40, Alstom s'adjuge 2,80% à 12,84 euros alors que le croisièriste britannique P&O Princess a fait état d'un taux d'occupation de plus de 98% au quatrième trimestre. Alstom est le premier fabricant mondial de bateaux de croisières.TotalFina Elf s'apprécie de 1,06% à 162,60 euros, porté par le rebond des cours du Brent à Londres.Suez gagne 0,12% à 33,67 euros. Le titre Arcelor remplacera l'action Usinor dans les indices SBF 120 et SBF 250 à compter du 21 février.EADS prend 0,54% à 12,97 euros. Le groupe d'aéronautique et de défense a enregistré une progression de 27,3% de son chiffre d'affaires 2001 à 30,8 milliards d'euros. Il a par ailleurs annoncé avoir atteint son objectif de résultat d'exploitation 2001. Pour 2002, le groupe table sur une marge opérationnelle avant recherche et développement comparable à celle de 2001.En baisse ce matin, Accor est stable à 38,99 euros. Le groupe a relevé de 52 à 65 euros le prix de son offre sur la Compagnie Européenne de Casinos. La cotation des actions de cette dernière est suspendue.La Coface s'octroie 0,99% à 50,80 euros. La société d'assurance crédit a annoncé une croissance de 9,4%, à 925,6 millions d'euros, de son chiffre d'affaires en 2001.Bouygues Offshore abandonne 3,91% à 40,50 euros. Le groupe para-pétrolier a annoncé une baisse de 3,47% de son chiffres d'affaires en 2001. La filiale de Bouygues a toutefois précisé que son carnet de commandes à fin 2001 est en progression de 12,7% à un "plus haut historique" de 1,12 milliard d'euros.Air France cède 0,56% à 17,90 euros. La compagnie aérienne doit publier son chiffre d'affaires du troisième trimestre 2001-2002 après la clôture.Enfin, Kalisto, qui attend toujours le visa de la Commission des Opérations de Bourse (COB) au plan de refinancement devant assurer sa survie, reste suspendu de cotation. Avant sa suspension, le titre affichait un repli de 14,29% à 1,04 euro. Le concepteur de jeux vidéo, qui a frôlé la cessation d'activité cet été, avait annoncé fin janvier le report de son assemblée générale au 7 février dans l'attente du visa de la COB à son plan de refinancement.John WiburgCopyright Investir.

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:43

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