Le CAC 40 à son plus bas depuis trois mois

Prenez des investisseurs sans visibilité sur la date et l'ampleur de la reprise économique, ajoutez des mauvaises nouvelles en provenance des sociétés, un scandale financier (Enron) qui met en doute la fiabilité des comptes des entreprises, Wall Street à son plus bas depuis trois mois, une statistique américaine moins bonne que prévu montrant que la contraction n'est pas terminée et vous obtenez un cocktail fortement instable représentatif de la séance à la Bourse de Paris aujourd'hui.Au terme d'une séance agitée et après un accès de fièvre qui a fait tomber le CAC à 4.286 points au moment de la publication de l'indice ISM des services, le marché parisien termine à son plus bas niveau depuis le 12 novembre et se maintient péniblement au-dessus des 4.300 points à 4.307,75 (-2,04%). Un niveau qui inquiète les tenants de l'analyse graphique qui ne voient plus rien soutenir l'indice jusqu'au support des 4.200 points. La phase de consolidation entamée hier n'est donc sans doute pas terminée. Voilà de quoi rendre les intervenants prudents comme en témoigne le niveau d'activité très moyen avec un peu plus de 4 milliards d'euros échangés.Dassault Sytèmes, plus forte baisse du CAC, fait les frais de cette prudence avec une chute de 7,93% à 49,72 euros. L'éditeur de logiciels a publié des résultats conformes à ses prévisions au quatrième trimestre. Mais celles fournies pour 2002 (croissance de 15% de l'activité et marge opérationnelle, avant coûts d'acquisition, de 30%) semblent très ambitieuses dans un contexte aussi incertain. Les investisseurs ont donc préféré prendre leurs bénéfices sur une valeur jugée chère.Autre titre fortement malmené: Alcatel cède plus de 5% après le profit warning lancé par le fabricant américain de fibres optiques Ciena, qui fait face à une baisse des commandes. Alcatel perd 5,21% à 16,37 euros.Vivendi Universal poursuit sa chute sous les 50 euros avec un recul de 4,96% à 46 euros. Vivendi pâtit du mauvais placement de ses titres à la mi-janvier, les banques se débarrassent du reliquat au fil de l'eau. La valeur souffre également du "profit warning" lancé par le géant britannique de la musique EMI. Ce dernier a en effet prévenu que ses résultats annuels, hors exceptionnels, seraient en deçà des attentes du marché.En revanche, France Télécom après deux séances de dégringolade, résiste bien aujourd'hui. La valeur a stoppé l'hémorragie causée par les inquiétudes sur son endettement grâce à S&P qui a maintenu sa notation de la dette du groupe alors que la rumeur évoquait une dégradation, à l'instar de Moody's hier. Une bonne surprise qui permet à l'action de ne céder que 0,62% à 33,8 euros.Aucun secteur n'est épargné et rares sont les valeurs à surnager. Sur le CAC, seules six actions sont orientées à la hausse. Mais les progressions reste symboliques. Casino mène les hausses avec un gain de 0,96% après l'annonce d'un indice FCD (Fédération des entreprises du commerce de la distribution) qui montre la bonne tenue de la consommation en supermarché. Les hypermarchés sont moins favorisés et Carrefour ne peut faire mieux que limiter son recul à 0,45%.Charles-Etienne LebatardCopyright Invest
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