Michelin confirme son objectif de marge

Depuis quelques mois, les analystes doutaient de la capacité de Michelin à atteindre son objectif en termes de marge opérationnelle. Néanmoins le fabricant de pneumatique pense pouvoir y parvenir. C'est ce qu'il vient d'indiquer dans un communiqué concernant son chiffre d'affaires 2001. Il devrait donc afficher pour l'exercice passé une marge opérationnelle comprise entre 6,2 et 6,8%. Si les professionnels se sont montrés aussi méfiants à l'égard du groupe auvergnat, c'est que l'année 2001 a été synonyme de conditions de marché difficiles et que le manufacturier ne s'en est pas caché. Après le premier semestre, il a ainsi abaissé ses prétentions puisqu'il tablait initialement sur une marge de 7,7 à 8,3%. Puis les attentats du 11 septembre ont semé le doute sur le secteur, contraignant le groupe à évoquer "l'absence de visibilité" pour le quatrième trimestre (voir ci-contre).Et il est vrai que Michelin avait raison de se montrer prudent sur la fin de l'exercice car sur les trois derniers mois de l'année, son chiffre d'affaires s'est légèrement tassé (-0,7%) à 4,073 milliards d'euros, contre 4,103 milliards d'euros un an plus tôt. Il a bien entendu souffert de la dégradation du marché automobile mais aussi de la dévaluation du peso argentin.Sur l'année, la performance est également modeste, avec des ventes de 15,77 milliards d'euros, contre 15,4 milliards d'euros un an plus tôt. Du côté de Fideuram-Wargny, on attendait un chiffre un peu plus élevé, de 15,91 milliards d'euros. "En hausse de 2,5%, le chiffre d'affaires du groupe affiche une croissance moins rapide qu'au cours des cinq dernières années. Les volumes sont en retrait de près de 3%", déclare la société dans son communiqué. Mais Bibendum se félicite d'avoir pu maintenir des revenus en hausse malgré un repli des volumes grâce à "la stratégie de croissance ciblée" et à "sa politique de prix ferme".La tendance va se poursuivre en 2002 car Michelin a annoncé récemment une hausse de 6% du prix de certains de ses produits. Mais l'année en cours va tout de même être un nouvel exercice difficile. Le groupe avait d'ailleurs mis en place, dès l'an dernier, des mesures de réductions de coûts et indiquait en octobre ne pas avoir "à ce jour de visibilité sur ce que pourrait être l'évolution des marchés du pneumatique en 2002". La prudence persistante pèse sur le titre qui cède 1,71% à 39,10 euros. Une légère correction qui peut également s'expliquer par le récent parcours du titre qui, malgré le manque de visibilité affiché par le groupe, a gagné 60% depuis son point bas de septembre.latribune.f
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