HSBC moins exposée que prévu

HSBC guérit de la crise argentine. Si les provisions pour créances douteuses s'élèvent, au premier semestre 2002, à 715 millions de dollars, elles sont en baisse de 881 millions par rapport au deuxième semestre 2001. Au final, sur un an, elles n'auront progressé que de 274 millions de dollars. Ce dégonflement intervient alors que les provisions visant à couvrir le risque argentin ont été comptabilisées sur les six derniers mois de 2001. Il constitue une bonne surprise pour les observateurs, dont certains s'attendaient à voir HSBC provisionner pas moins d'un milliard de dollars pour faire face aux faillites d'opérateurs télécoms et de courtiers en énergie.En ce qui concerne les autres résultats, HSBC a dégagé un bénéfice avant impôts et exceptionnels de 5,4 milliards de dollars au premier semestre 2002, en repli de 7% par rapport aux 5,8 milliards affiché au premier semestre 2001. Son produit d'exploitation (chiffre d'affaires), s'établit à 13,1 milliards de dollars contre 12,8 milliards un an plus tôt. Le résultat net part du groupe affiche une baisse de 7% à 3,6 milliards de dollars contre 3,9 milliards en 2001. Le rendement sur capitaux investis (ROE) s'affiche lui aussi en baisse, à 13,8% contre 15,2%. Après écarts d'acquisition, le bénéfice avant impôts s'est élevé à 5,07 milliards de dollars, en baisse de 7% par rapport aux 5,4 milliards du premier semestre 2001, a précisé la banque. Ce montant est supérieur aux prévisions des analystes interrogés par l'AFP, qui tablaient sur un bénéfice avant impôts situé entre 4,48 et 4,94 milliards de dollarsPar activité, à l'instar de ses concurrents, HSBC a été pénalisée par la chute des places boursières, entraînant des dépréciations d'actifs et une moindre activité dans la banque d'investissement. Le pôle "grande clientèle, banque d'affaires et marchés" voit son résultat passer de 2,2 à 1,9 milliards d'euros en un an, mais en légère remontée par rapport aux 1,8 milliards enregistrés au deuxième semestre 2001. La meilleure progression revient à la banque commerciale, dont le résultat passe de 1,3 à 1,5 milliards de dollars.La filiale française CCF se porte bien avec un résultat net part du groupe hors effet de périmètre en progression de 9,8% à 340,7 millions d'euros. La société souligne qu'en deux ans, depuis son entrée dans le giron d'HSBC, le pôle "grande clientèle" a progressé de 20% à périmètre constant. La banque de réseau connait au premier semestre une croissance de 9,3% de ses résultats, tout en maintenant ses coûts pour afficher une progression de seulement 1,6% de ses frais généraux.Pour l'avenir, Sir Jonh Bond, le patron d'HSBC, a fait part de sa vision: "Sans amélioration de la rentabilité des entreprises et de la croissance des investissements, un rebond des marchés actions nous semble peu probable. Nous continuons de positionner HSBC afin de répondre au mieux à cet environnement économique morose. Nous avons encore renforcé nos fonds propres. Nous conservons une liquidité importante et poursuivons notre stratégie de diversification tant géographique que sectorielle."HSBC a décidé de verser un dividende semestriel de 25 cents par action, en hausse de 8% par rapport à l'année dernière. A Paris, l'action HSBC holdings a connu un fort mais éphémère décollage de plus de 4% à la publication de ces chiffres. Lundi, le titre reste parfaitement stable à 11,20 euros.
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