Faurecia ferme cinq usines et va supprimer 1.800 postes

Faurecia accroît ses mesures de restructuration. L'équipementier vient en effet d'annoncer qu'il allait fermer cinq usines fin 2002-début 2003, aux Etats-Unis, en Allemagne, aux Pays-Bas et en France (à Senones dans les Vosges). A cela s'ajouteront diverses restructurations qui porteront à 1.800 le nombre de postes supprimés d'ici mi-2003.Ce programme vient compléter le plan "10/10", lancé en 2000, qui a permis à la société d'économiser 50 millions d'euros sur l'année 2001 et qui vise à terme à restaurer sa rentabilité.Car sur l'année 2001, le groupe est resté sous pression avec un résultat net négatif de 52 millions d'euros. Certes ce chiffre est moins mauvais que les -62 millions enregistrés un an plus tôt et a été affecté par une charge exceptionnelle de 75,2 millions d'euros avant impôts due à la restructuration annoncée. Mais même en termes d'exploitation, Faurecia a souffert. Le résultat opérationnel a reculé de 12,6% à 259,7 millions d'euros, faisant du même coup reculer le niveau de marge. De 3,5% en 2000, elle est passée à 2,7% en 2001, marquant une lente dégradation au cours de l'année. Elle était de 3% au premier semestre et il y a deux mois, le groupe avait lancé un avertissement indiquant que sa marge serait plutôt aux alentours de 2% au second semestre. Sur cette période, elle s'est finalement établie à 2,3%.Faurecia déclare avoir été directement touché par la baisse de près de 5% de la production européenne au dernier trimestre et le report du démarrage de certains véhicules. Deux facteurs qui ont fait très nettement contrepoids aux divers lancement dont a bénéficié le groupe (Audi A4, BMW X5, Citroën C5, Peugeot 307, etc...).Pour l'avenir, les mesures adoptées par la société montrent clairement qu'elle s'apprête à affronter des mois difficiles. Ce qu'elle confirme dans son communiqué: "Faurecia prévoit, pour le premier semestre 2002, un ralentissement de la production automobile de l'ordre de 6% en Europe et de 4% en Amérique du Nord. Dans ce contexte, le chiffre d'affaires du premier semestre 2002 devrait être en baisse et retrouver une croissance positive au second semestre".Cette prudence du groupe vis-à-vis de ses perspectives s'est également ressentie en Bourse où le titre a évolué dans le rouge tout au long de la journée. Il est néanmoins parvenu à se reprendre en toute fin de journée pour terminer inchangé à 56,90 euros.latribune.f
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