Fort d'une capacité de résistance à toute épreuve, Air France est parvenu à limiter le recul de son activité au cours du troisième trimestre de son exercice 2001/02, soit entre octobre et décembre derniers. La compagnie aérienne a publié hier soir un chiffre d'affaires trimestriel de 2,9 milliards d'euros, en baisse de 7,8% sur un an.Certes, Air France, qui a vu son trafic passagers reculer de 6,5% sur la période, n'a pas été épargné par la crise du transport aérien consécutive aux attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Pourtant la compagnie a mieux résisté que ses concurrents, notamment British Airways et KLM qui ont vu leur activité chuter respectivement de 20% et de 16% entre octobre et décembre 2001. Par ailleurs, grâce aux mesures prises par le groupe pour s'adapter à la crise (baisse des capacités prévues, réduction des coûts...), les pertes du troisième trimestre seront inférieures à ce qui avait été prévu, souligne Air France dans son communiqué. La compagnie aérienne a en outre bénéficié de la baisse des prix du pétrole, qui a permis de réduire la facture de carburant de plus de 30% par rapport au troisième trimestre 2000/01.Et le plus dur est passé pour Air France. Comme ses dirigeants l'avaient anticipé au vu du redressement progressif du trafic depuis novembre dernier (lire article ci-contre), l'activité de la compagnie aérienne a rejoint son niveau d'il y a un an. Pour la première fois depuis août 2001, le trafic passager s'est affiché en hausse en janvier (+0,4%), cette reprise s'accompagnant d'une amélioration de 0,4 point du coefficient d'occupation des appareils (73,7%), dans un contexte de quasi-stabilité des capacités (-0,1%). "Les réservations pour les mois à venir restent bien orientées et viennent confirmer le retour du trafic au niveau de l'année précédente", ajoute Air France.Encouragé par ces signes de reprises, le groupe a même relevé ses objectifs pour l'exercice en cours et entend désormais "dégager un résultat opérationnel posifif". En novembre dernier, la direction de la compagnie tablait tout juste sur un résultat à l'équilibre (lire article ci-contre). Des perspectives encourageantes qui ont permis au titre, qui a progressé de 0,28% à 18 euros jeudi, de mettre fin à deux séances consécutives de repli. Au-delà des chiffres publiés hier soir par la compagnie, les investisseurs saluent la capacité d'Air France à conquérir des parts de marché malgré la dégradation de l'aérien. "Au cours de l'année 2001, Air France a affiché les plus forts taux de croissance en offre et en trafic, lui permettant ainsi de passer de la troisième à la deuxième place des compagnies aériennes de l'AEA", se félicite le groupe. Par ailleurs, l'échec récent de l'alliance d'"Open Sky" entre British Airways et American Airlines devrait profiter à la compagnie française qui entend renforcer son alliance avec Delta Airlines au sein de SkyTeam. Ce type de rapprochement est particulièrement intéressant pour les compagnies aériennes qui parviennent ainsi à drainer plus de passagers tout en élargissant le choix des destinations et en offrant des tarifs plus compétitifs.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:43

Partager :