Thank you Bayer !

La clé du développement de la Bourse de New York se trouve-t-elle chez les sociétés étrangères ? On pourrait le croire, et le sémillant président de la Bourse de New York, Richard Grasso, peut remercier Bayer. Car, en débarquant voilà une dizaine de jours sur la première place boursière mondiale, le groupe pharmaceutique allemand a redonné des couleurs à un marché américain des introductions en Bourse anémié, sinon en panne. Outre cette discrète arrivée sur le New York Stock Exchange (Nyse), quatre opérations seulement devaient avoir lieu en janvier aux Etats-Unis. Et l'agenda des prochains mois est loin d'être surchargé d'introductions. D'autant que celle, très attendue, de Verizon Wireless a une fois de plus été reportée... Dans ce contexte, Bayer apporte un bol d'oxygène au Nyse qui, de toute manière, semble avoir trouvé auprès des sociétés étrangères un véritable relais de croissance. Qu'on en juge : l'arrivée du groupe allemand porte à 463 le nombre de sociétés étrangères cotées sur la place new-yorkaise. En 2001, 144 sociétés en tout ont rejoint la cote, dont 55 étrangères et 44 américaines seulement ! Le solde émane de transferts, en provenance essentiellement du Nasdaq qui, depuis l'éclatement de la bulle Internet, éprouve lui-même les pires difficultés à attirer de nouvelles entreprises. Ce phénomène constitue d'autant moins un effet de mode que Bayer crée des émules en son pays et que le Nyse semble manifestement prêt à tout pour générer du chiffre d'affaires. Ainsi, Porsche envisage à son tour une cotation à Wall Street. " Ils nous veulent", s'est récemment félicité le patron du constructeur, Wendelin Wiedeking, et cela même "sans rapports trimestriels". Porsche se refuse en effet à publier des comptes trimestriels, ce qui lui a valu son exclusion de l'indice M-DAX à Francfort.Loin d'attirer les seuls européens, le Nyse constitue désormais une place de choix pour les groupes chinois, tels le raffineur Sinopec et le pétrolier Petro China, qui ont choisi de le rejoindre en 2001. A l'image de la ville qui l'abrite, le Nyse est devenu un véritable melting-pot. Tant mieux pour la bonne marche de ses affaires.
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