"Les sociétés de plus de 100 millions se raréfient sur le Nouveau marché"

La Tribune.- Que vous inspire la surperformance du Nouveau marché sur le CAC 40 depuis le 1er janvier ?Xavier Afresne.- Jusqu'ici, le Nouveau marché a surperformé le CAC 40 d'environ 5 points. Mais je ne crois pas qu'il y ait une tendance de fond. Le Nouveau marché affichera en 2002 une plus ample progression que le CAC 40 uniquement si les investisseurs reviennent durablement sur les valeurs technologiques. N'oublions pas que les Etats-Unis sortent de 9 années de croissance avec une situation de surinvestissement, et que les perspectives de résultats demeurent très limitées. Ainsi, même si je ne valide pas l'hypothèse d'une lourde correction dans le temps, un retour momentané de l'indice du Nouveau marché à 800 points représenterait une opportunité d'achat. J'opte plutôt pour une reprise qui devrait s'opérer par paliers. Par conséquent, le Nouveau marché pourrait raisonnablement revenir autour des 1.300 points sur la fin de l'année. Cependant, l'hypothèse d'une envolée au-delà de 1.300 points signifierait, pour moi, dans le contexte actuel, une résurgence de la spéculation sur les valeurs technologiques. La chute passée du Nouveau marché a-t-elle permis un nettoyage au sein de la cote ?Privilégiant la mobilité, les gérants de fonds évitent généralement d'investir sur des sociétés de faibles capitalisations. Du coup, la correction du Nouveau marché a obligatoirement réduit notre univers d'investissement en excluant de nombreuses valeurs. Actuellement seules 48 sociétés, sur les 164 du Nouveau marché, capitalisent plus de 50 millions d'euros, une taille elle-même limitée. La proportion se resserre encore au-delà de 100 millions d'euros de capitalisation, un seuil plus conforme à notre stratégie. Il n'y a que 28 sociétés qui répondent à cette condition alors qu'elles étaient 61 il y a un an.Quels sont les critères pour réussir sur le Nouveau marché en 2002 ?Pour ma part, je continue à privilégier le long terme en m'appuyant sur des entreprises ayant un bon management, un positionnement concurrentiel et un plan de développement crédibles à l'instar de Medidep, Linedata, Emme, GL Trade, Soitec et accessoirement sur des sociétés capables de traverser la crise et aptes à profiter de la reprise tant attendue. Ce sont par exemple Esker, Egide, Riber, Prismaflex ...Propos recueillis par Olivier Decarre
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