Pernod Ricard émet pour 450 millions d'euros d'Océane

Pas plus tard qu'hier, des banquiers interrogés sur la pauvreté du marché des introductions (voir ci-contre) estimaient que le contexte boursier actuel ferait la part belle aux Océane (obligations convertibles et/ou échangeables en actions nouvelles ou existantes). Pernod Ricard vient de leur donner raison puisqu'après des sociétés comme Marionnaud et Publicis, le groupe de spiritueux lance à son tour une émission.Elle porte sur un montant de 425 millions d'euros et pourra être augmentée de 15% avec l'option de surallocation réservée aux banques qui participent à l'opération: JP Morgan Securities, SG Investment Banking et CAI Lazard.Ainsi, entre 3,82 et 4,57 millions d'obligations seront offertes avec un coupon de 2,5% l'an et un taux de rendement actuariel de 4,1 à 4,6%. Elle sont émises pour une durée de 5 ans et 322 jours (soit un remboursement au 1er janvier 2008), mais pourront être converties et/ou échangées contre une action dès la date de règlement, prévue pour le 13 février prochain.La valeur nominale des obligations a été fixée à 107 euros et représentait une prime de 27,53% sur le cours de 83,90 euros atteint au moment de la détermination des conditions définitives.D'après le communiqué de Pernod Ricard, "cette opération a pour objet le refinancement d'une partie de la dette du groupe dans le cadre de l'acquisition des actifs de la branche vins et spiritueux de Seagram, qui a été clôturée le 21 décembre 2001. Elle permettra à Pernod Ricard d'alléger ses frais financiers." La société, alliée pour l'occasion à Diageo, avait payé 3,5 milliards d'euros pour cette opération qui, en lui octroyant les marques Martell (cognac) et Chivas Regal (whisky), lui a permis de passer de la cinquième à la troisième place du secteur.Contrairement à la tendance habituelle, l'émission obligataire ne pèse pas exagérément sur le cours de l'action Pernod Ricard qui ne cède que 0,59% à 84,30 euros en fin de journée. Une résistance d'autant plus étonnante que le SBF 120 termine, de son côté, sur une baisse de 1,8%. Et le succès de l'émission ne peut être mis en cause puisque le groupe a annoncé dans l'après-midi que l'offre avait été couverte plus de neuf fois par la demande des investisseurs. En ce début d'année, "peut-être certains investisseurs n'étaient-ils pas encore rentrés sur le titre et vont le faire directement via l'émission d'Océane", indiquait, avant la clôture de l'opération, un analyste contacté par latribune.fr. Une éventualité qui pourrait en effet expliquer le peu d'arbitrages constatés.Mais le titre bénéficie également de la recommandation favorable de Morgan Stanley. D'après Reuters, l'intermédiaire a repris le suivi de la valeur à "surperformance" et un objectif de cours de 101 euros qui laisse un potentiel d'appréciation d'environ 20%. "La société est en phase de profonde transformation impliquant la cession de ses actifs non stratégiques et le doublement de sa taille dans les vins et les spiritueux", explique l'analyste qui pense que Pernod peut, avec une bonne intégration de ses activités, maintenir un taux de croissance supérieur à la moyenne du secteur.latribune.f
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