Les places européennes continuent de s'enfoncer

Les investisseurs ne retrouvent toujours pas le moral. Malgré des publications d'indicateurs jugées plutôt satisfaisantes depuis un mois et qui laissent, des deux côtés de l'Atlantique, entrevoir un prochain redressement de la situation économique, les marchés n'en finissent pas de déprimer. Depuis quelques jours, c'est du côté des entreprises qu'il faut en chercher la cause. Après la faillite de l'américain Enron, nombre d'opérateurs se mettent en effet à douter de la régularité des comptes des grandes entreprises. Ce qui les incite à s'écarter des groupes à la structure financière tendue ou complexe. Et aujourd'hui, c'est l'indice ISM (ex-NAPM) des services, habituellement moins influent que celui du secteur manufacturier, qui est venu porter un nouveau coup aux marchés.Ressorti à 49,6 en janvier, l'indice marque en effet le pas par rapport aux 50,1 affichés en décembre (chiffre révisé à la baisse) et reste bien inférieur au niveau de 52 pronostiqué par les économistes. Ce repli est d'autant plus décevant que la barre des 50 marque la limite entre récession et croissance. Du coup, les marchés américains s'avèrent peu optimistes à l'heure de la clôture de Paris. Le Nasdaq, déjà en repli de 2,91% lundi, reste orienté à la baisse avec -0,24% à 1.851,12 points et le S&P 500, à 1.093,30 points, perd 0,1%.Côté européen, la tendance n'est guère plus réjouissante, l'Euro Stoxx 50 cédant 2,46%. Le Dax affiche un repli un peu plus limité, de 1,56%. Quand au CAC 40, il est temporairement repassé sous les 4.300 points et abandonne en clôture 2,04% à 4.307,75 points, soit son plus bas niveau depuis plus de trois mois.Traditionnellement en première ligne lors des violentes corrections, notamment du Nasdaq, les valeurs des technologies, des médias et des télécommunications sont parmi les plus affectées. Leurs indices DJ Stoxx respectifs affichent des baisses de 3,6% , 2,6% et 2,7%.L'ampleur de la baisse est telle que les TMT ne sont pas le seul secteur à pâtir de dégagements. Ainsi, au sein des 18 compartiments que recense DJ Stoxx, pas un, même parmi les plus défensifs comme la santé ou les services aux collectivités, n'est dans le vert.Paris respecte globalement la tendance. Du côté des plus fortes baisses du CAC 40, on retrouve ainsi Dassault Systèmes (-7,93%) dont les perspectives n'ont pas convaincu le marché (voir ci-contre), Alcatel (-5,21%), Vivendi Universal (-4,96%) et TF1 (-4,13%).Au sein de l'indice phare, seules 6 valeurs échappent au marasme. Ce sont Lafarge (+1%), AGF (+0,76%) et Saint-Gobain (+0,31%), auxquelles se joignent trois défensives: Casino (+0,96%), Vivendi Environnement (+0,39%) et Sanofi-Synthélabo (0,67%).latribune.f
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.