Les rachats à bon compte dopent les marchés

Après la descente aux enfers entamée début juillet et soldée par sa chute sous les 3.000 points mercredi dernier, le CAC 40 s'adjuge sa troisième séance consécutive de rebond. Et quel rebond ! Lundi en clôture, l'indice phare de la place parisienne s'adjuge 7,04% à 3.395,83 points, totalisant 7,8% de hausse en cinq séances.Déjà bien orientés en matinée, les marchés européens ont été dopés par l'ouverture en hausse de Wall Street. A 17h30, le Nasdaq gagnait 3,91% et le Dow Jones 3,41%, tandis que l'indice européen EuroStoxx 50 terminait en progression de 6,83%.Tous les secteurs ont recherchés. A Paris, les plus fortes hausses du CAC concernent aussi bien la banque et l'assurance, particulièrement touchées ces dernières semaines, avec BNP Paribas (+8,31%) AGF(+8,55%), Axa (+8,68%) et Dexia (+12,29%), que les télécoms (Orange +9,38%), les pharmaceutiques avec Sanofi-Synthélabo (+9,31%) et Aventis (+9,38%), les matériaux de base (Lafarge +9,4%) ou la distribution (Carrefour +7,77%).Pourtant, la fébrilité et la volatilité rencontrées ces dernières semaines auraient pu de nouveau jouer des tours aux opérateurs ce lundi, alors que l'opérateur de téléphonie américain Qwest a admis avoir triché sur le niveau de son chiffre d'affaires entre 1999 et 2001 (lire ci-contre). Un aveu qui aurait pu entraîner une nouvelle spirale de baisse dans une conjoncture marquée par le traumatisme lié aux feuilletons Enron, WorldCom et Vivendi.Mais l'optimisme l'a emporté, la séance restant très bien orientée. Selon des sources interrogées par Reuters, les récents discours du président Bush et la volonté affichée de certaines grandes sociétés d'assainir leurs comptes et de clarifier leur politique de communication commencent à produire leurs effets rassurants sur les marchés. Et l'agence de citer l'initiative de General Electric visant à restructurer sa branche financière, GE Capital, pour en rendre les comptes et la stratégie plus lisible (lire ci-contre).D'autres dossiers, dont la lenteur et l'absence de visibilité qu'ils impliquent agacent depuis longtemps les opérateurs, ont en outre franchi aujourd'hui des étapes importantes. C'est le cas de France Télécom qui a finalisé son désengagement de STMicroelectronics dans le cadre de sa politique de reduction de sa dette, mais aussi Schneider qui a conclu officiellement la vente de Legrand au consortium Wendel Investissement-KKR.Pour autant, les sujets d'inquiétudes macroéconomiques restent nombreux, avec notamment la détérioration brutale au mois de juin du niveau de l'investissement aux Etats-Unis. Et les tentations excessives perdurent, comme l'a montré la déferlante qui a emporté la valeur Saint Gobain vendredi et les attaques contre Technip-Coflexip ce lundi (lire ci-contre). La semaine qui débute, riche en statistiques et résultats de sociétés, verra le suspens perdurer. La chasse aux bonnes affaires redonne le moral aux investisseurs, mais le marché n'est pas à l'abri de nouveaux profit warnings.
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