Hausse du chômage, baisse de la confiance, grèves à répétition... Les Français n'ont guère été incités à mettre la main au portefeuille au deuxième trimestre. Entre avril et juin, les dépenses en produits manufacturés des ménages ont reculé de 0,6%, après avoir progressé de 1,4% sur les trois premiers mois de l'année. Après un moiss de mai très faible (-1,6%), le rebond du mois de juin (+0,5%) apparaît à bien des égards décevant.En effet, la hausse enregistrée le mois dernier semble bien n'être qu'un rebond technique principalement imputable à une reprise des dépenses dans les biens durables (+1,3% en juin), et particulièrement dans l'automobile (+3,3% en juin après -3,4% en mai). S'il semble excessif de parler d'effondrement de la consommation, on peut néanmoins estimer que faute de meilleures nouvelles sur le front de la conjoncture et notamment en matière d'emploi, les Français se montrent plus prudents dans leurs dépenses que par le passé. Le bilan mitigé des soldes que dressent actuellement les commerçants à quelques jours de leur fin illustre cet état d'esprit.Dernier moteur de la croissance française, la consommation tourne désormais au ralenti comme en témoignent les dépenses en produits manufacturés qui ne progressent plus que de 0,7% en rythme annuel. Et mêrme si le gouvernement parie sur une reprise au second semestre, Ludovic Normand, économiste chez HSBC-CCF, cité par Reuters, considère que "s'il doit y avoir une amélioron de la consommation, elle sera graduelle et modérée".

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:09

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