500 millions d'euros pour l'agriculture

Le gouvernement entend soutenir l'agriculture française victime de la sécheresse exceptionnelle de cet été. A l'issue d'une réunion qui s'est tenue tout l'après-midi de vendredi à Matignon, le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard a annoncé un plan d'aide aux agriculteurs prévoyant une aide globale de 500 millions d'euros. Parmi ces aides, le Fonds national de garantie des calamités agricoles se verra attribuer 180 millions d'euros. Les moyens dont il dispose passeront ainsi de 120 millions d'euros à 300 millions. Dès la fin septembre, des acomptes seront versés aux exploitations reconnues sinistrées. Le plan comporte également des aides plus ciblées. Ainsi, 24 millions d'euros sont affectés au transport du fourrage. Un transport pour lequel l'armée sera en certains cas mobilisée. Selon les syndicats agricoles en effet, les éleveurs manqueraient cruellement de fourrage pour nourrir le bétail. Le gouvernement a par ailleurs annoncé que des prêts à "taux réduits" (1,5% ou 2,5% selon les cas), voire à taux 0, seront prévus pour les agriculteurs les plus endettés. Un fonds de 20 millions d'euros est affecté aux cas les plus difficiles. Pour finir, le gouvernement a annoncé des exonérations de taxes pour les agriculteurs ainsi que des différés de paiement pour les impôts sur le foncier non-bâti.Ce matin, Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, avait estimé dans La Tribune (lire ci-contre) que les pertes pour l'ensemble du secteur s'élèveraient à 4 milliards d'euros, dont 1,5 milliard d'euros pour la seule filière de l'élevage. Le président du syndicat agricole avait refusé de préciser le montant des aides qu'il comptait demander au gouvernement. Sur Europe 1, le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard avait partagé l'analyse de la FNSEA. Il a cependant estimé le manque à gagner du secteur à "seulement" un milliard d'euros vendredi soir.S'exprimant à l'issue de la réunion, Jean-Michel Lemétayer a estimé vendredi soir que les mesures annoncées par le gouvernement "vont dans le bon sens même si nous n'avons pas obtenu 'l'année blanche' que nous réclamions, c'est à dire le report de l'ensemble des charges financières et sociales".
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