Chirac sonne la mobilisation sur la Sécu

Avant la grande réforme de la Sécurité sociale annoncée pour l'été prochain, les pouvoirs publics s'attellent à préparer les esprits des Français à d'importants bouleversements. Cette mise en condition est notamment menée par le chef de l'Etat. Au cours du conseil des ministres au cours duquel a été présenté le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2004, Jacques Chirac en a appelé mercredi à "la responsabilité de tous" sur la Sécu, en affirmant que "chaque Français a des droits sur la Sécurité sociale" mais aussi "le devoir de contribuer à éviter les gaspillages et les abus".Dans une déclaration en Conseil des ministres, le chef de l'Etat, dont les propos étaient rapportés par le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé, s'est posé en "garant" du système de santé qui, a-t-il dit, est "au coeur de notre contrat social". Pas question cependant de jouer le statu quo alors même que les comptes de la Sécu affichent un déficit abyssal, un trou de 11 milliards d'euros étant anticipé pour 2003. Afin d'éviter un dérapage non maîtrisable de ce déficit, Jacques Chirac considère que "la modernisation de notre système de santé est un impératif national. A l'été prochain, nous devons avoir réussi", a-t-il dit, car "il n'y a pas de dynamisme possible pour la France sans la garantie d'une protection sociale efficace". En attendant la réforme promise pour cet été, le ministre de la santé a présenté un PLFSS de transition pour 2004. Ce texte s'est fixé comme ambition de stabiliser le déficit du régime général à son niveau de cette année. Ce projet de loi établit notamment à 4% le rythme de progression de l'Ondam (objectif national de dépenses d'assurance-maladie) et prévoit des mesures d'économies pour 2,6 milliards d'euros. De son côté, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a rappelé les grandes étapes devant marquer l'élaboration de la réforme: "une première concertation approfondie et la stabilisation du déficit" prévue dans le PLFSS 2004, l'installation le 13 octobre du Haut Conseil chargé de "formuler un diagnostic", puis "la concertation avec l'ensemble des acteurs et partenaires sociaux" et "la conclusion avant l'été pour être traduit dans le PLFSS pour 2005".
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